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Articles
- 14/09/2010-06/02/2011, Exposition Matteo Ricci, Palais de la découverte [Sortir à Paris - Pour la Science]
- 03/01/2010-31/12/2010, Année Matteo Ricci, Comitato Celebrazioni Padre Matteo Ricci - Dossier de presse [Emilangues]
- 15/10/2010, Serge LEFORT, Hommage à Matteo RICCI, Monde en Question
- 27 et 28/05/2010, Colloque sur L’échange des savoirs entre le Chine et l’Europe au temps de Matteo Ricci (1552-1610) UNESCO [Actualités scientifiques sur la Chine - Inalco]
- 07/05/2010, Philippe SOLLERS, L'honorable Ricci, BibliObs
- Mai 2010, Jean-Claude MARTZLOFF, Matteo Ricci et la science en Chine, Études - Cairn
Avant Matteo Ricci, peu d'Occidentaux avaient réussi à atteindre la Chine et encore moins à établir des liens durables avec elle ou à en rapporter des descriptions fiables.
Bien avant lui, dès le viie siècle, les chrétiens d'Orient (improprement appelés « Nestoriens ») avaient fait connaître le christianisme en Chine et, à la fin du xiiie siècle, des Franciscains et certains voyageurs avaient rapporté en Europe quelques témoignages épars.
Pourtant, la connaissance européenne de cet immense empire resta encore longtemps des plus sommaires. Significativement, en 1298, le célèbre marchand vénitien Marco Polo présente la cour de Chine sur le modèle de celle du roi Arthur en n'évoquant ni la langue, ni l'écriture chinoise, ni la Grande muraille, ni même le thé, au point que certains historiens doutent de la réalité de son voyage.
Au cours de la seconde moitié du xvie siècle, la situa?tion commença à changer avec la large diffusion de l'ouvrage du moine augustin espagnol Juan Gonzalez de Mendoza consacré à la Chine : publié en 1585, ce succès de librairie donna lieu à 46 rééditions en sept langues européennes3 et les propos de Michel de Montaigne, qui y trouva matière à s'émerveiller de la diversité du monde et de l'excellence d'une civilisation qui s'était développée à l'écart de l'Europe4, tra?duisent bien ce renouveau d'intérêt.
En même temps, l'échec répété de tentatives de mis?sionnaires jésuites, qui avaient tenté de s'installer en Chine à partir de 1555, ne laissait pas présager que la mission de Matteo Ricci pourrait être couronnée de succès. Vers la fin de la dynastie des Ming, cet immense empire s'était replié sur lui-même et les étrangers y étaient devenus persona non grata. Aussi, quand Ricci commença à s'installer à Macao, en 1582, était-il impossible de prévoir que son voyage ne se limi?terait pas à un accès temporaire à la périphérie maritime de l'Empire et à ses provinces voisines.
Tout au long du xvie siècle, les incursions dévasta?trices des pirates japonais (les Wokou) le long des côtes chinoises avaient pris une telle ampleur que les Chinois redoutaient tout ce qui venait de la mer. C'est pourquoi les navigateurs portugais et espagnols étaient perçus, non sans raison d'ailleurs, comme des gens belliqueux. Pour des rai?sons différentes, il en était d'ailleurs de même des jésuites, car certains d'entre eux étaient associés aux activités com?merciales de ces navigateurs étrangers afin d'assurer la survie économique de leur mission. Ainsi, la piètre réputation des marchands aux yeux des couches supérieures de la société chinoise atteignait celle des missionnaires jésuites. Enfin, en 1598, le soutien de la Chine à la Corée dans sa guerre contre l'invasion japonaise créa de surcroît un dangereux climat de suspicion envers les étrangers.
- 25/02/2010, Texte de la conférence du cardinal Rylko sur le P. Matteo Ricci, ZENIT - Le monde vu de Rome
- Juillet 2007, YU Shuo, Aperçu transculturel des trois rencontres Europe-Chine, Revue du MAUSS n°30
- Janvier 2007, SHI Zhan, L’image de la Chine dans la pensée européenne du XVIIIe siècle : de l’apologie à la philosophie pratique, Annales historiques de la Révolution française n°347
- 2006, Pierre de CHARENTENAY, Études - Présente au monde depuis 150 ans, Projet n°294
- Mai 2006, Manlio GRAZIANO, Zhongguo : la Chine au centre du monde, même pour le Saint-Siège, Outre-Terre n°15
- 26/10/2004, Les jésuites, premiers mondialisateurs ?, Cafés Géographiques
- Juillet 2004, Antonella ROMANO, Observer, vénérer, servir - Une polémique jésuite autour du Tribunal des mathématiques de Pékin, Annales. Histoire, Sciences Sociales
- 04/10/2002, Pierre GENTELLE, Les religions en Chine, Cafés Géographiques
- Janvier 2001, Muriel DÉTRIE, Où en est le dialogue entre l’Occident et l’extrême-Orient ?, Revue de littérature comparée n°297
- 1973, Jacques GERNET, La politique de conversion de Matteo Ricci en Chine, Archives des sciences sociales des religions n°36
Dossiers
Revues
Livres
- BERNARD Henri R.P., Le père Matthieu Ricci et la société chinoise de son temps (1552-1610), Hautes études, 1937 [Internet Archive]
- BÉSINEAU Jacques, Matteo Ricci - Serviteur du Maître du Ciel, Desclée de Brouwer, 2003
Successeur de François Xavier, contemporain et ami d'Alexandre Valignano, le jésuite Matteo Ricci (1552-1610) apparaît comme un médiateur sans précédent dans l'histoire. Li Madou – de son nom chinois - a été le premier à réussir à s'insérer dans le vif de la culture et de la société chinoises, dans leur commune tradition confucéenne, en faisant aussi bien connaître la science et la technique de l'Europe à ce grand pays que la civilisation et les richesses culturelles du peuple chinois à l'Occident. Avec un engagement tenace, humble et respectueux, il est devenu un véritable pont entre les deux civilisations, comme le retrace cette biographie de Jacques Bésineau.
- Colloque, Une rencontre de l'Occident et de la Chine : Matteo Ricci, Centre Sèvres-Institut Ricci, 1983 [Archives des sciences sociales des religions - Jésuites]
- CRONIN Vincent, Matteo Ricci - Le sage venu de l'Occident, Albin Michel, 1957 et 2010 [BNF-Gallica - Le Monde]
Italien de la Renaissance, appartenant à la deuxième génération de la Compagnie de Jésus, Matteo Ricci (1552-1610) est le premier Européen à avoir pénétré dans la Cité interdite. Parti en Chine comme messager de l'Evangile, il a tenté d'inventer, comme l'a écrit Claude Larre, "une mission qui évangéliserait les peuples sans les expulser de leur culture". En décidant de s'habiller à la manière des lettrés confucéens, de privilégier les amitiés personnelles et les conversations scientifiques plutôt que les grands discours religieux, il a accepté de se laisser transformer par l'autre. La passionnante biographie de Vincent Cronin, fondée sur la relation de voyage et la correspondance de Ricci, est devenue en un demi-siècle un véritable classique. Elle est ici préfacée par Elisabeth Rochat de la Vallée, qui nous invite à nous poser, "à travers la lecture de cette vie, des questions qui restent d'actualité sur la relation à l'autre, sur la valeur relative de nos façons de faire et de voir, sur la communication de ce qui est nouveau".
- DUTEIL Jean-Pierre, Le mandat du Ciel - Le rôle des Jésuites en Chine, de la mort de François-Xavier à la dissolution de la Compagnie de Jésus (1552-1774), Editions Quae, 1994
L’année 1552 voit mourir François-Xavier dans une petite île de l’actuelle baie de Macao, face à la Chine où il n’avait pu entrer. Il avait été l’un des fondateurs de la Compagnie de Jésus. Au mois d’août 1774, les quelques Jésuites qui restent encore à Pékin prennent connaissance du Bref de suppression de la Compagnie, publié un an auparavant. La nouvelle les attriste sans les surprendre. Entre ces deux dates, l’Histoire de la Première Mission jésuite de Chine est celle d’une grande aventure de la période moderne. Un tout petit nombre d’hommes, moins de mille religieux, tente de convertir au catholicisme l’Empire des Ming, fort de cent cinquante millions de sujets à la fin du XVIe siècle. Pour cela, ils étudient puis traduisent Confucius et les analystes de la Chine ancienne, ils transmettent les techniques et le savoir entre Orient et Occident, ils fondent la Sinologie. En date de la dissolution de la Compagnie, à la fin du XVIIIe siècle, les Jésuites pensaient avoir échoué. Ni la Chine ni son empereur ne se sont convertis au catholicisme. Mais nul avant eux n’a réussi à pénétrer si profondément au coeur d’une civilisation.
- ÉTIEMBLE René, Les jésuites en Chine : 1552-1773 - La querelle des rites, Julliard, 1966
- ÉTIEMBLE René, L'Europe chinoise - I De l'empire romain à Leibniz, Gallimard, 1988 [BNF-Gallica]
Marcel Granet m'avait laissé entendre à ses cours que la route de la soie avait probablement permis aux Grecs de connaître plus qu'un peu de la culture chinoise. Cela continua durant l'Empire romain : on a trouvé sur les côtes du Viêt-nam quantité de monnaies romaines qui prouvaient que la voie maritime doublait pour eux la voie terrestre : au point qu'il fallut interdire aux citoyens romains de se vêtir de soie ruineuse : les seules femmes dès lors eurent droit à ce luxe. Jusqu'à l'ambassade de Macartney, qui marque les débuts de l'impérialisme européen, dès lors acharné à s'asservir à l'Empire du Milieu, j'étudiai cinq années durant cette Europe chinoise, dont je livre ici la première moitié. Je m'arrête à Leibniz, sinophile entre tous.
- FONTANA Michela, Matteo Ricci 1552-1610 - Un jésuite à la cour des Ming, Salvator, 2010
Matteo Ricci (1552-1610), célébré aujourd'hui encore en Chine comme symbole de la rencontre entre deux civilisations millénaires, fut le premier Européen à résider durablement dans l'Empire du Milieu. Doté d'un charisme étonnant et d'une mémoire prodigieuse, le missionnaire avait aussi une connaissance approfondie des mathématiques, de l'astronomie et de la géographie. Dans cette biographie complète et très documentée, Michela Fontana retrace les péripéties du long voyage que Li Madou c'est ainsi que les Chinois nomment Ricci effectua au cœur de la Chine et de sa culture. Le portrait qui en ressort est celui d'un missionnaire chrétien doté d'un grand amour pour la science et d'une curiosité intellectuelle remarquable, qui lui fait reconnaître la valeur de la pensée confucéenne. Le plus surprenant est peut-être que les observations de Ricci fournissent, par-delà les préjugés de l'époque, une clé de lecture lumineuse pour aborder la Chine contemporaine et les différences essentielles entre Orient et Occident.
- GERNET Jacques, Chine et christianisme - La première confrontation, Gallimard, 1982 et 1991 [BNF-Gallica - Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Archives des sciences sociales des religions - Revue de l'histoire des religions]
- HUO An, Lettres à Matteo Ricci, Bayard Centurion, 2010
An Huo, dans cette correspondance imaginaire, retrace l'itinéraire de Matteo Ricci (1552-1610), missionnaire jésuite qui fonda l'Église de Chine. Elle nous fait découvrir l'intense activité scientifique et spirituelle d'un prêtre visionnaire qui réforma le calendrier chinois, commenta Confucius et posa les fondements du plus grand dictionnaire sur la langue et la culture chinoises. Ce livre est aussi l'occasion pour elle de raconter de façon originale et émouvante sa rencontre avec Matteo Ricci et sa propre passion pour la Chine et le chinois.
- LEWINSKI Jean, Chine : Internet - Institut - Ricci - Détour, Comp'Act, 2005 [Rue des livres]
- Institut, lié au travail des Instituts Ricci de Paris et de Taïpei, raconte l'histoire humaine de l'élaboration sur plus de cinquante ans du Grand Ricci, dictionnaire chinois-français en 7 volumes, le plus grand dictionnaire bilingue chinois vers une autre langue jamais publié.
- Ricci retrace, sous forme d'un récit biographique, la vie du jésuite italien Matteo Ricci (1552-1610) qui fut en mission en Chine durant 27 ans, jusqu'à sa mort. À travers ce récit biographique, est donnée à lire une époque, celle de grandes aspirations, d'audaces et d'erreurs, de tentatives et d'échecs admirables.
- MASSON Michel, Matteo Ricci un jésuite en Chine - Les savoirs en partage au XVIIe siècle, Editions Facultés jésuites de Paris, 2010 [France Culture]
La méthode missionnaire de Ricci, ou son « accommodation culturelle », s'adressait à l'élite des lettrés qu'il s'agissait de gagner à l'idée que le christianisme était une religion qu'ils ne pouvaient que respecter, et donc autoriser. On découvrira avec J. S. Sebes que ce « style » était fortement lié à la personnalité charismatique de Ricci, à son humanisme, à sa très fine intelligence ; aussi ses successeurs n'auront-ils pas tous le même accueil. Mais un pont était jeté.
- SAINTE-FOI Charles, Vie du R. P. Ricci - Apôtre de la Chine, Casterman, 1859 [BNF-Gallica 1 - BNF-Gallica 2]
- SPENCE Jonathan D., Le palais de mémoire de Matteo Ricci, Payot, 1986.
- SPENCE Jonathan D., La Chine imaginaire - Les Chinois vus par les Occidentaux de Marco Polo à nos jours, Presses de l'Université de Montréal, 2000 [BooksGoogle]
Depuis sept siècles, la Chine exerce une étonnante fascination sur l'Occident. Dès les premiers contacts, elle est apparue comme un objet de désir plutôt que de connaissance et, très vite, elle est devenue une construction imaginaire et un enjeu des débats internes de l'Occident. C'est l'histoire de la Chine comme l'ont comprise et imaginée les Occidentaux que retrace ici le grand sinologue américain Jonathan D. Spence. Pour rendre compte de cette fascination, il fait appel aux récits des voyageurs, aux systèmes des philosophes, aux rapports des diplomates, aux témoignages des missionnaires et, surtout, aux œuvres des grands écrivains qui, de Mendes Pinto à Italo Calvino, en passant par Voltaire, Segalen et Brecht, ont voulu communiquer leur vision de la Chine. Grossiers ou subtils, généreux ou empreints de préjugés, sobres ou avides d'exotisme, ces documents nous en apprennent finalement autant sur l'Occident que sur la Chine.
Audio-Vidéo
- 10/06/2010, Histoire de la Chine - Matteo Ricci, La Fabrique de l'Histoire [mp3 disponible sur demande]
- 27/05/2010, Matteo Ricci messager des sciences entre la Chine et l'Europe au XVIIe siècle, La Marche des sciences [mp3 disponible sur demande]
Liens
Corrélats
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