Dossier Sciences de l'Homme et de la Société

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Sélection d'articles : 1966-1993 - 1994-1997 - 1998-1999 - 2000-2001 - 2002-2003 - 2004 - 2005

Selección de artículos : 1966-1993 - 1994-1997 - 1998-1999 - 2000-2001 - 2002-2003 - 2004 - 2005


1966-1993

    Colette Pétonnet, Le prolétariat, enjeu sociologique et terrain ethnologique, 1988.
    Le milieu prolétarien étant particulièrement la proie des idéologies, le chercheur doit exercer sa vigilance à éviter le danger de projection des idées sur la lecture des faits. L'auteur a fait siens les principes suivants : lors de l'enquête, ne retenir aucun des termes en usage (ex : marginaux) comme hypothèse à confirmer ni à infirmer. Etablir la connaissance du milieu sans avoir recours à des intermédiaires. Croiser la parole avec l'observation directe. Pratiquer en toutes circonstances une attitude non interventionniste. D'une manière générale, les chercheurs n'ont pas à suivre le courant de l'opinion publique mais à analyser tous les aspects, complexes, des relations interethniques. L'ethnologue est libre, comme citoyen, de militer selon ses choix. Mais il ne doit pas confondre l'enquête et rengagement afin de rester neutre sur le terrain.
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    Jean Baubérot, Laïcité et morale laïque, 1991.
    Contrairement à ce que l'on a souvent tendance à penser, la laïcité à la française ne date pas seulement des lois créant l'école laïque (dans les années 1880), ni de la séparation des Eglises et de l'Etat (en 1905). Dès la Révolution, il s'est opéré, dans notre pays, une laïcisation spécifique dont la logique propre n'a jamais été complètement remise en cause. Ainsi, en septembre 1792, l'état civil est instauré et le mariage devient légalement un simple contrat civil. Cette situation est alors unique en Europe, et personne, au cours du XIXe siècle, ne la modifiera globalement. Par ailleurs, et de façon très significative, le Code civil comporte un « non dit total » sur la religion, signifiant ainsi que l'Etat et la loi sont laïques. Enfin, si le catholicisme retrouve une place officielle grâce à la signature d'un Concordat (1801-1802), elle est structurellement différente de celle qu'il occupait sous l'Ancien Régime.
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    Madeleine Akrich, La presse et la technique : pluralité des modèles de journalisme, 1992.
    Les revues de bricolage et de décoration sont partagées en deux groupes caractérisés par leur politique rédactionnelle qui se traduit à la fois dans l'organisation générale de la revue (place de la publicité, existence d'un courrier des lecteurs...) et dans le contenu des articles: pour les uns, la presse technique doit essentiellement faire circuler les informations de l'endroit où elles sont élaborées, c'est-à-dire le milieu industriel, vers ceux à qui elles sont destinés, à savoir les usagers; pour les autres, le journaliste doit être un véritable médiateur entre ces deux pôles, ce qui implique une redéfinition des contenus rédactionnels en fonction du point de vue de l'usager-lecteur. Mais adopter la seconde option suppose suppose de la part de la revue un travail et des outils, plus ou moins développés, permettant de construire des représentations des usagers-lecteurs, représentations qui vont guider la mise en forme des contenus rédactionnels.
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    Jean-Michel Salaün, Les "sciences de l'information" en questions. Le point de vue du lecteur, 1993.
    Même si elles trouvent leurs racines dans des traditions professionnelles anciennes, "les sciences de l'information" se sont affirmées dans les deux dernières décennies sur la base de politiques publiques dans l'information scientifique et techniques et de l'arrivée des nouvelles technologies de traitement de l'information. La réflexion conceptuelle n'a pas accompagné le développement des outils. L'analyse des médiations construites à partir de l'activité de lecture, donc du destinataire devrait autoriser une nouvelle avancée de ces sciences qui intégrerait les apports de l'histoire du livre, de l'économie de l'information ou de l'informatique documentaire.
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1994-1997

    Marcel Calvez, La sexualité dans les recherches sociologiques sur le sida, 1995.
    L'article analyse les recherches sociologiques sur la sexualité, menées dans le cadre des recherches de l'Agence nationale de recherches sur le sida entre 1989 et 1994. Il privilégie deux cadres d'analyse, les interactions sociales et les réseaux relationnels, et s'interroge sur le statut qu'y acquiert la sexualité.
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    Fabrice Patez, Les relations communautaires ethniques selon Max Weber, 1997.
    Lecture analytique du chapitre d'Economie et société consacré aux relations communautaires ethniques et aux groupes ethniques.
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    Anne-Françoise Schmid, L'épistémologie entre science et philosophie, 1997.
    L'ensemble des travaux et le rapport présentés pour obtenir l'habilitation à diriger des recherches ont pour objet la détermination des ordres de savoirs, philosophie, science, épistémologie. Dans l'empirique - et donc dans ce que l'on peut isoler comme "cas historiques" - ils sont en effet mélangés à divers degrés. L'hypothèse fondamentale directrice est que les rapports qu'"une" philosophie se donne aux sciences a des relations systématiques avec celles qu'elle entretient avec les autres philosophies. Il est possible alors de proposer à la fois une théorie de la multiplicité des philosophies et de postuler la distinction des ordres, sans avoir recours aux critères, aporétiques, de scientificité. Les relations entre philosophie et sciences sont étudiées dans un ouvrage séparé: L'Age de l'épistémologie. Science, ingénierie, éthique, (1ère version: 1992) qui met en évidence les hypothèses les plus générales de cette discipline et élabore une caractérisation minimale du concept de science, à partir de la considération des "théories fausses" comprises comme pathologies du concept classique de science. Les oeuvres de Poincaré (qui a donné lieu à une thèse à l'Université de Neuchâtel: Une Philosophie de savant. Henri Poincaré et la logique mathématique, 1978) et de Russell (sur lequel ont été publiés un ensemble d'articles) - en particulier sa correspondance inédite avec Couturat dont un Spécimen d'édition a été présenté - sont les matériaux historiques principaux. Les instruments d'analyse, forgés à partir de matériaux contemporains (qui ont également donné lieu à un ensemble d'articles), permettent une nouvelle interprétation des relations entre philosophie analytiques et philosophies continentales, rendue possible par la thèse du primat de la multiplicité des philosophies sur "une" philosophie.
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    Anne Verjus, Les femmes, épouses et mères de citoyens - De la famille comme catégorie politique dans la construction de la citoyenneté (1789-1848), 1997.
    Lorsqu'on cherche à situer politiquement les femmes, dans la première moitié du XIXème siècle, la réponse semble aujourd'hui s'imposer d'elle-même : privées du droit de suffrage, elles sont exclues de la citoyenneté révolutionnaire, universelle et individualiste telle qu'elle est définie à partir de 1789. Le constat de leur exclusion, d'une objectivité irréprochable, ne rend pourtant pas compte de leur situation politique, telle qu'elle est pensée, du moins, à cette époque (de 1789 à 1848). Peu d'historiens ou de politologues se sont penchés sur la façon dont le cens électoral de l'électeur était calculé : tout se passe comme s'il était payé individuellement, c'est-à-dire sur la base des seules propriétés du citoyen considéré. Or, non seulement le citoyen, s'il est marié, paye les contributions au nom de la communauté de biens qu'il forme avec son épouse ; mais il peut également, selon les lois électorales de l'an X à 1831 incluses, se faire adjoindre les contributions d'autres membres de la famille, fussent-ils eux-mêmes majeurs et de sexe masculin. Le fait que la famille soit, pendant toute cette période, pensée comme une unité politique conduit à reconsidérer la situation des personnes, qui ne peut plus être saisie à travers une approche univoque, en termes de "qui vote" et "qui ne vote pas". C'est en tant que membres de la famille que les femmes restent en dehors de la participation politique ; de même que c'est en tant que pater familias que le citoyen est investi du droit individuel de voter au nom de la Nation tout entière. Seul un travail sur les catégories implicites de la construction politique pouvait faire émerger ce qu'on a appelé une conception familialiste du suffrage, caractéristique de toute la période révolutionnaire (1789-1848). C'est ainsi qu'au-delà de la résolution du soi-disant "problème" de l'exclusion des femmes, se trouve également modifiée notre conception actuelle de l'individu politique révolutionnaire, plus évolutive qu'on ne le croit.
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1998-1999

    Denis Benoit, La manipulation dans la communication, 1998.
    Toute communication produit des effets : elle "manipule" au sens instrumental du terme. Dès lors, aussitôt que l'on communique l'on manipule, et c'est bien cet axiome fondamental qui doit être posé à la base de toute étude exhaustive en la matière, et notamment des recherches en communication "persuasive", soit celles qui traitent à la fois de l'"efficacité" et de l'"efficience" de la communication, c'est-à-dire à la fois des effets voulus sur autrui par l'auteur d'un message et de ceux que celui-ci n'a pas "consciemment" recherchés. Ainsi, l'essai qui tente de distinguer argumentation et rhétorique n'apparaît pas parfaitement satisfaisant dans la mesure où toute communication d'arguments s'établit sur le substrat d'une "relation" implicite qui conditionne l'échange, et que "fond" et "forme" sont indissolublement liés.
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    Delphine Gardey, Perspectives historiques, 1998.
    Cet article propose une synthèse des connaissances historiques et de l'historiographie sur le travail des femmes en France au XIXe siècle. L'histoire du travail des femmes a d'abord été envisagé dans le contexte des sociétés traditionnelles ou proto industrielles avec une insistance sur le caractère «immuable» des «travaux de femmes». Une première historiographie met en avant les rôles dits traditionnels des femmes (nourrices, couturières, prostituées). Le travail ouvrier a ensuite focalisé l'attention d'une historiographie attentive à l'histoire de la révolution industrielle et dans un contexte idéologique où la figure de l'ouvrier comme acteur social était prédominante. D'autres démarches ont progressivement mis en avant la contribution des femmes aux emplois salariés, la variété des emplois féminins, la féminisation des professions et, finalement, l'accès des femmes aux emplois supérieurs. Ces travaux mettent en évidence la construction sociale de la qualification, l'historicité de la division sexuée du travail et la récurrence du déni du rôle des femmes comme actrices économiques.
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    Christian Rinaudo, La construction sociale de l'ethnicité en milieu urbain. Production et usages des catégories ethniques dans le cadre d'un quartier "sensible", 1998.
    Cette thèse vise à rendre compte de l'émergence des catégories ethniques dans la société française, et à en restituer les usages dans les circonstances et les contextes dans lesquels elles sont mobilisées comme des catégories pertinentes pour interpréter les situations et organiser les interactions. Un tel objet s'inscrit dans une problématique de l'ethnicité qui place les processus d'attribution catégorielle et d'interaction au centre de l'analyse. Les questions qui se posent consistent alors à savoir comment se produisent le marquage et le maintien des frontières entre des Nous et des Eux et quels en sont les effets sur les comportements effectifs des individus engagés dans les interactions où ce processus de dichotomisation est rendu saillant.
    L'idée qui a guidé ce travail est que c'est dans le cadre d'une reconnaissance publique du «problème des banlieues» qu'une définition en termes ethniques des situations et des événements trouve son sens dans la France contemporaine, et inversement, que l'usage des catégories ethniques pour interpréter des situations et décrire des événements parcicipe de la définition de la banlieue comme problème public.
    A partir d'une étude de cas centrée sur un quartier de Nice typiquement labellisé comme quartier «sensible», l'enquête porte sur les modalités selon lesquelles les catégories ethniques sont rendues saillantes comme ressources de description ou d'identification des personnes et des événements. Leur usage est alors examiné à travers trois types de pratiques sociales : comme le résultat d'une production médiatique ; comme un principe de gestion institutionnelle du «malaise des banlieues» ; comme un élément de routine mobilisé dans les activités sociales qui se déroulent dans l'espace urbain.
    Une telle investigation permet de rendre compte des formes variables que prend cette relation entre désignations ethniques et territoires stigmatisés, et de la variabilité du sens que les différents acteurs attribuent aux catégories et aux identités ethniques en fonction de la position qu'ils occupent vis-à-vis de cet espace urbain. Cette circulation du sens de l'ethnicité d'une pratique sociale à l'autre atteste ainsi de l'ethnicisation de la société française..
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    Jocelyne Streiff-Fénart, Racisme et catégorisation sociale, 1998.
    Cette conférence introductive, donnée dans le cadre d'une journée d'études consacrée au thème du racisme "ordinaire" aborde la question de la catégorisation raciale à partir des questions proposées par les organisateurs de la journée : la construction de catégories est-elle nécessaire pour comprendre notre environnement et intervenir sur des situations données ? Qu'est ce qu'induit ou construit ce mode d'appréhension des réalités sociales? Comment sont déterminées, représentées et nommées les catégories de population qui induisent ou subissent une relation fondée sur les rapports ethniques ?
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    Jocelyne Streiff-Fénart et Philippe Poutignat, Un dilemme français : l'assimilation républicaine et la gestion de la différence culturelle, 1998.
    Lecture critique de l'ouvrage de Jean-Loup Amselle : Vers un multiculturalisme français. L'empire de la coutume, Paris, Aubier, 1996.
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2000-2001

    Jérôme Monnet, Centre et périphérie au Mexique: dialectiques et dynamiques géographiques à plusieurs échelles, 2000.
    Centre et périphérie constituent une figure de la géométrie dont les usages métaphoriques sont nombreux pour désigner des rapports hiérarchiques, de subordination ou de dépendance établis entre deux entités. Une analyse proprement géographique rend compte de la relation établie, dans une société donnée, entre les localisations relatives (la position et la distance –qui peut être mesurée de bien des manières– de lieux les uns par rapport aux autres) et les rapports hiérarchiques entre les acteurs (sociaux, politiques et/ou économiques) situés en ces lieux. En géographie, le centre est à la fois caractérisé par son accessibilité physique (tous les chemins y mènent) et par le pouvoir ou l'influence qu'il exerce sur l'aire qu'il domine, sa périphérie. Le cas de l'espace mexicain peut servir d'exemple pour l'analyse des processus de production du territoire national dans lesquels le dualisme centre/périphérie joue un très grand rôle à différentes échelles, depuis le niveau de l'espace pratiqué par les habitants jusqu'à celui de l'ensemble du territoire national.
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    Gilles Bastin, La presse au miroir du capitalisme moderne. Une enquête de Max Weber sur les journaux et le journalisme, 2001.
    Vers 1910, à une période charnière de sa réflexion où la question de l'émergence du capitalisme moderne, dans un premier temps traitée par le biais des éthiques religieuses, se réfléchit dans de multiples objets (droit, musique...), le sociologue allemand Max Weber élabore aussi un plan d'enquête méthodique sur la presse. Après avoir rappelé les conditions de cette élaboration et celles de l'échec du projet, on tente de cerner les contours de la relation que Weber semble vouloir décrire entre l'«économie de l'information» et l'économie tout court. L'article contient la traduction du plan d'enquête diffusé par Weber aux personnes qu'il avait pressenties pour sa mise en œuvre..
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    Hervé Rostaing, Le Web et ses outils d'orientation. Comment mieux appréhender l'information disponible sur l'Internet par l'analyse des citations ?, 2001.
    Dans le tourbillon incessant et chaotique d'Internet, il devient urgent de mettre à disposition des professionnels de l'information des outils et des techniques adaptés. Internet est devenu un haut lieu de communication entre les chercheurs, scientifiques et autres « sachants ». Le rôle de médiation de ces professionnels n'a jamais été aussi important, ceci étant dû aux déficiences actuelles des systèmes de recherche sur Internet. Cet article présente les outils actuellement disponibles dans l'identification et l'évaluation des sources Internet. Après avoir discuté des techniques de discrimination et de cartographie, une méthode de construction de carte d'orientation du Web par l'analyse réseau des citations est exposée.
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2002-2003

    Florence Toussaint, Parcours de la programmation télévisée au Mexique, 2002.
    Le texte suivant est divisé en trois objectifs et sections : la première est une proposition théorique vis à vis des raisons socioculturelles des changements dans la programmation télévisée qui se produisent au Mexique. Puis une description synthétique de la recherche faite dans les années 70 et un parcours de la programmation télévisé en 2001 dans les chaînes gratuites et payantes.
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    Sommaire des actes du Premier colloque franco-mexicain des sciences de la communication, 8-10 avril 2002.
    Les textes qui composent ces actes ont été présentés à l'occasion du premier colloque franco-mexicain en sciences de la communication, organisé par la Asociación mexicana en Ciencias de la comunicación (AMIC) et la Société Française des Sciences de l'Information et de la Communication (SFSIC), à Mexico, du 8 au 10 avril 2002.
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    Laurent Bazin, Monique Selim, Ethnographie, culture et globalisation. Problématisations anthropologiques du marché, 2002.
    Cet article tente de dresser un bilan des postures de l'anthropologie face à la mondialisation et de proposer quelques pistes de réflexion pour analyser les situations des sociétés et groupes sociaux dans la conjoncture actuelle. Beaucoup de travaux ethnologiques manifestent un repli sur des orientations descriptives de plus en plus étroites impliquant souvent de facto que l'analyse des rapports sociaux observés sur les terrains de recherches soit coupée de leur cadre englobant. L'engouement présent pour l'ethnographie n'est cependant pas le propre de la discipline et se manifeste par des emprunts de plus en plus nombreux dans les autres disciplines, à commencer par la sociologie et notamment la sociologie du travail. Cette tendance générale des sciences humaines brouille tendanciellement les clivages épistémologiques. L'article s'emploie à fournir quelques éclaircissements sur la nature de l'enquête ethnologique et précise les méthodes de contextualisation en montrant qu'elles sont inhérentes à l'approche ethnologique. Une seconde posture de la discipline face à la mondialisation consiste au contraire à en faire un objet d'analyse et de réflexion. Cette démarche se manifeste depuis longtemps dans l'anthropologie américaine, mais elle se caractérise alors par le confinement dans l'approfondissement des dimensions soi-disant culturelles de la globalisation, selon différentes orientations. L'article entreprend l'examen et la critique de ces courants de recherche, en soulignant que les dimensions économiques et politiques de la globalisation sont fondamentales et ne sauraient être négligées et délaissées aux autres disciplines des sciences sociales (sociologie, économie, sciences politiques). Enfin, l'article propose différentes pistes pour appréhender la globalisation à partir des méthodes d'investigation et des terrains de recherche de l'ethnologie. La problématisation des modes de progression du marché et de ses effets est l'une des méthodes qui est ici envisagée et illustrée à partir de différents exemples pris dans des sociétés et des domaines divers.
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    Claude Rosental, De la démo-cratie en Amérique, 2002.
    Cet article livre une fraction des résultats d'un programme de recherche visant le développement d'une sociologie historique des formes de démonstration. Il part d'une enquête portant sur les conditions de développement à la NASA, au cours des années 1990, d'un logiciel sophistiqué destiné à la préparation des missions spatiales. L'analyse des conditions de la recherche met en lumière la nature et les enjeux du recours à une forme particulière de démonstration, les démos informatiques. Les démos s'avèrent constituer l'une des principales sources de mise en forme de l'activité et des relations des chercheurs en intelligence artificielle et en logique informatique de la Silicon Valley, dans la région de San Francisco. L'étude des conditions de possibilité des démos, des contraintes qui pèsent sur leur exercice et de leurs usages conduit à identifier des démarches capitalistes en matière de production démonstrative. L'analyse révèle par suite la mise en place d'un régime démo-cratique aux Etats-Unis, consacrant le pouvoir non pas tant de la foule, par un droit de regard sur l'univers fermé des laboratoires, que celui des démos et de leurs utilisateurs privilégiés, à savoir les capitalistes de la science.
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    Laurent Bazin, Quelques éléments de clarification sur la globalisation, 2003.
    Ce texte entreprend de clarifier la notion de mondialisation/globalisation et de cerner les processus qui s'y rapportent. Pour cela, il procède d'un côté à un examen épistémologique rétrospectif de l'anthropologie sociale et des sciences du développement, de l'autre à une réflexion sur les schèmes structurants des rapports internationaux, à la fois économiques, politiques et idéologiques. Centrales dans ces évolutions est l'inversion de la position des Etats vis-à-vis de l'économie, le passage d'une perspective dominée par le développement industriel à une logique de destruction des capacités de production dont l'immobilisation est devenue un frein à la liquidité des marchés. A partir de ce constat, l'auteur tente de montrer l'intérêt pour les sciences sociales contemporaines de problématiser le marché, non comme mécanisme économique qui supposerait une description objectivable, mais à travers les enchaînements de significations que le marché introduit dans les processus sociaux : les nouvelles combinaisons entre politisation et marchandisation de l'identité sont particulièrement examinés.
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    Delphine Mercier, Les dispositifs de gestion dans le processus de globalisation : le cas des maquiladoras du Mexique, 2003.
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    Marie-Carmen Macias, Étude géographique des mutations du commerce de détail au Mexique. Le cas de la Frontière Nord et de la ville de Tijuana : exception ou modèle précurseur ?, 2003.
    En s'ouvrant au commerce international, le Mexique abandonne progressivement le modèle de développement fondé sur les substitutions aux importations pour s'intégrer à la zone de libre échange nord-américaine en 1994. Les entreprises mexicaines sont désormais soumises à la concurrence des entreprises étrangères autorisées à investir directement dans le pays.
    La recherche analyse les impacts de l'ouverture économique sur le commerce de détail : l'évolution des structures commerciales, restructuration des groupes de la grande distribution, et de la réorganisation territoriale des activités commerciales. La Frontière Nord, traditionnellement ouverte aux échanges et géographiquement proche des États-Unis, s'est développée dans ces conditions. Présente-t-elle alors un développement commercial exemplaire qui puisse être érigé en modèle précurseur ? Tijuana (Basse Californie), la plus commerçante des villes frontalières, est-elle l'archétype urbain de ce modèle ou bien une exception ?
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    Daniel Maffiolo, La négociation d'un lieu d'autonomie chez des personnes à la rue en France et au Mexique, 2003.
    La problématique des capacités d'autonomie cognitive des personnes en situation de misère est située ici dans le cadre général d'une anthropologie des mondes contemporains. Ayant posé quelques repères conceptuels liés à la surmodernité urbaine et aux supports sociaux et culturels indispensables au développement d'un penser et d'un agir sur et par soi-même, on décrit les conditions de précarité des deux populations rencontrées: SDF en France, indigènes à Mexico. On propose ensuite en trois points - l'itinérance, la négociation du lieu propre, le souci de l'autre - une analyse interprétative transversale visant à mieux éclairer ces populations différentes en les pensant ensemble.
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    Gilles Ivaldi, La flambée du vote "anti-système", 2003.
    Le revers cuisant subi en novembre dernier par le FPÖ, en Autriche, ne doit pas faire illusion : les dernières consultations électorales au Danemark, en France, en Norvège ou aux Pays-Bas ont toutes marqué l'essor et la consolidation des formations d'extrême-droite. Dans plusieurs des pays membres de l'Union européenne, les partis à la confluence de la vieille droite radicale ouest-européenne et du populisme moderne, malgré des pedigrees politiques variés, convergent unanimement, depuis plusieurs années, vers certains des thèmes centraux du discours classique de l'extrême-droite : anti-immigration, exploitation autoritaire des enjeux liés à la criminalité et au sentiment d'insécurité, programme économique hybride intégrant des orientations néo-libérales et la défense des systèmes nationaux de protection sociale, et mobilisation de toutes les formes existantes de ressentiment envers les grandes formations de gouvernement.
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2004

    François Mancebo, Quel futur pour Huitzilac, municipio rural aux portes de Mexico. Entre contraintes urbaines et environnementales, 2004.
    Huitzilac est un municipio mexicain entre Mexico et Cuernavaca, dans l'Etat de Morelos. Très rural, ses principaux centres urbains ne dépassent 5 000 habitants. De grands espaces boisés de chênes et de conifères forment sa principale ressource naturelle. Ils intègrent plusieurs parcs nationaux protégés. Malheureusement, en dépit de cette protection et de la Ley Forestal y de Caza —Loi sur la Forêt et sur la Chasse— qui établit des conditions restrictives à l'exploitation du bois et à la pratique de la chasse, on constate une rapide dégradation du milieu. Les réglementations ne sont pas, ou peu, respectées.
    En effet, l'exploitation de la forêt est une des activités les plus rentables de l'endroit. Depuis une trentaine d'années, celle-ci s'est considérablement accélérée. Beaucoup d'agriculteurs vendent leurs terres et tous leurs biens pour investir dans l'achat de semi-remorques et de tronçonneuses afin de se consacrer exclusivement à l'extraction et à la vente de terre végétale et de bois. Cela est d'autant plus aisé que l'espace boisé fait partie des terres assignées aux communes par la réforme agraire : elles sont, d'une certaine manière, propriétés publiques.
    Ces dernières années les autorités mexicaines et les collectivités locales tentent de développer des activités économiques touristiques durables alternatives à l'exploitation du bois, assurant à la fois la préservation du milieu et l'enrichissement des populations : veille pharmacologique, commercialisation de plantes médicinales ou ornementales, tourisme cynégétique. Dans cette perspective, la présente contribution dresse un état des lieux et tente d'analyser les conditions de l'échec ou du succès d'un tel dispositif.
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    Nicolas Lebourg, "Ni droite, ni gauche : en avant !" : en quête d'une "Troisième voie", 2004.
    Durant la Guerre froide, et en continuité avec la phase des fascismes-mouvements, les néo-fascistes prônent l'édification d'un Ordre nouveau qui soit une «troisième voie». Leur interprétation des «socialismes français» leur permet de s'intégrer dans une lignée sociale qui vient compléter leur anti-communisme, mais ce socialisme peut parfois n'être qu'une logomachique défense du néo-libéralisme. Cependant, la clôture de l'ère industrielle et le chômage de masse n'ont pas abouti, au contraire de leurs espoirs, à ce que l'audience des groupuscules néo-fascistes s'accroisse : les masses se sont tournées vers des mouvements de l'extrême droite parlementaire et néo-libérale, désignant par là même le hiatus entre l'offre politique et la demande sociale.
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    Bernard Gerbier, Pour une théorie de la dynamique du capitalisme, 2004.
    Paradoxalement, la théorie marxiste s'est peu préoccupée de la dynamique historique du capitalisme, ce qui a eu et a encore des conséquences politiques très importantes. Cette communication propose de lire cette dynamique comme le procès de formation-déformation de la structure de l'économie mondiale capitaliste sous la domination de la Puissance Internationalement Dominante (P. I. D.). Il en découle que la "grande" crise qui est une crise de structures est vue comme transition entre deux Ordres Internationaux. C'est le moment de la reconfiguration géostratégique du monde entre impérialismes, pouvant même impliquer substitution de la P.I.D.. Ainsi, l'histoire du capitalisme peut être reconstruite comme histoire de ces espaces-temps, sous les propositions suivantes : - le capitalisme ne se structure pas au niveau national, mais en économies-monde, - l'économie mondiale capitaliste (E.M.C) est une structure hiérarchisée d'économies-monde faisant Ordre International (O.I), - un Ordre International ne peut être durablement stable, - la succession des O.I obéit à certaines conditions objectives qui font que l'histoire du capitalisme est celle de l'alternance d'O.I. et de crises structurelles comme espaces-temps géostratégiques.
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    Bernard Gerbier, Dynamique du capitalisme et guerres, 2004.
    Bien que la guerre soit un phénomène économique majeur, elle est peu étudiée par les économistes. Pour tenter d'attirer l'attention de la profession sur ce manque, l'article propose une explication économique de la guerre en termes de cycles hégémoniques (centenaires) et de cycles Kondratieff. Il en ressort que les guerres sont des éléments essentiels de la dynamique de l'accumulation (disponibilité des ressources, technologies, capacité de financement) et qu'elles constituent des moments-clés de la dynamique du capitalisme par (re)définition des règles du jeu de l'économie mondiale.
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    Paul Bouffartigue, A propos des classes sociales : relancer et renouveler l'interrogation sociologique, 2004.
    La conjoncture de notre discipline est marquée par un certain retour des interrogations en termes de classes sociales , retour qui n'est pas sans lien avec le nouveau cycle sociopolitique initié au milieu des années 1990, au plan national comme au plan mondial. En ayant pris l'initiative d'un ouvrage sur ce thème , on souhaite participer de ce mouvement et des débats qui l'accompagnent. Car l'accord est général pour affirmer qu'une conceptualisation en termes de classes et de rapports de classes n'a de pertinence qu'actualisée et renouvelée. Nous n'en sommes probablement qu'aux (re)fondations de ce chantier immense, de même qu'est gigantesque le défi d'une reconstruction d'une alternative sociale, posé à la galaxie des mouvements sociaux. Dans cette communication on se propose d'exposer rapidement la démarche qui a été la nôtre dans la mise sur pied d'un projet éditorial collectif et de commenter la construction du livre qui en est issu. On présente ensuite ce qui nous paraît acquis, dans une filiation marxienne, à propos de trois des grands registes de la dynamique des classes : modes d'accumulation du capital dans le contexte de la mondialisation financière, la dynamique des grands groupes sociaux dans l'espace national, et tendances dans la conflictualité sociale et le champ politique. On propose enfin trois pistes de travail à la sociologie, concernant le capital, la domination sociale et les mouvements d'émancipation.
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2005

    Renée Darmon, «La Historia Extraviada» de Francisco Rivas, une uchronie possible ?, 2005.
    «La historia extraviada» correspond à une version alternative de l'Histoire officielle, académique. Le postulat «lo que pudo haber pasado más que lo que sucedió» y offre un éventail de probables tels que «et si les Espagnols n'avaient pas été les premiers à Découvrir les Amériques et avaient été devancés par les Aztèques».
    L'enjeu de la découverte se place du point de vue des Amérindiens qui tentent de lutter par des voies pacifiques contre leur extermination annoncée.
    L'uchronie s'appuie sur des stratégies d'écriture -pacte de lecture, sauvegarde de la vraisemblance, temps éclaté- qui libèrent l'Histoire et la font accepter des lecteurs. «En la historia no existen los hechos sino que las coincidencias»;
    L'Histoire devient épopée et conte par le canal de l'oralité, de l'illo tempore : éléments d'approche du merveilleux, du fantastique où la priorité est donnée aux héros anonymes et à leurs prouesses plus qu'aux personnages historiques.
    L'uchronie s'oriente vers une intentionnalité esthétique, une mission didactique, un hommage rendu aux Amérindiens. La devise de Rivas étant «Si es que la Historia tiene una sola verdad».
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    Nadine Beligand, La mort dans la ville de Mexico au XVIIIe siècle, 2005.
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    Nathalie Galland Boudon, Penser contre les mots : le discours néo-zapatiste ou une rébellion littéraire, 2005.
    Le corpus des textes produits par l'EZLN (ensemble des communiqués livrés à la presse depuis 1994) s'inscrit dans une problématique des confins : entre discours de contre-pouvoir et pouvoirs d'un certain discours, c'est à la limite des deux champs de pensée et d'action que ces textes sont lus.
    Dans ce discours apparaît une rupture des genres et des modes de fonctionnement du texte comme miroir idéologique et comme objet littéraire. Le corpus n'est pas homogène ni au plan formel ni au plan sémantique. Il se construit peu à peu. Cette hétérogénéité n'empêche pas de le considérer comme un tout : occurrences, récurrences, stratégies narratives identifiables organisent l'ensemble de manière cohérente. Le corpus puise à de multiples sources idéologiques et narratives mêlant à un positionnement révolutionnaire de type marxiste, l'héritage intellectuel de la révolution de 1910, une parole indigène, des axes de réflexion émanant de la théologie de la libération, la perspective altermondialiste contre le néolibéralisme. Dans ce cadre kaléidoscopique, il perdure une valeur relevant du champ politique : la question du pouvoir.
    Question revisitée dans l'espace narratif du discours : il émane de ceux qui n'ont pas le pouvoir, et il s'inscrit dans le champ discursif des tenants du pouvoir. La réflexion s'articule autour de deux axes : l'emploi des items lexicaux democracia/libertad/justicia et du syntagme verbal de la parole vraie. C'est par une «rébellion littéraire» que l'EZLN conquiert cet espace de la parole «désintéressée» comme pratique du pouvoir. Ce discours constitue l'emblème d'un éclatement du genre politique. Il met en œuvre une esthétique de la rupture.
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    Eve Bantman, L'idéologie mexicaine et la relation aux Etats-Unis, 2005.
    Cet article vise à démontrer l'intérêt de considérer la relation du Mexique aux Etats-Unis d'un point de vue idéologique, comme un discours contribuant à renforcer l'autoritarisme. L'histoire de ce discours à partir de l'Indépendance du Mexique est retracée quand les premiers dirigeants mexicains s'inspiraient de modèles étrangers pour construire leur Etat et que parallèlement ils définissaient leur caractère national par rapport à celui des peuples des Grandes Nations. Cette tradition d'émulation et de comparaison sert de toile de fond à la défaite mexicaine face à l'armée de Scott en 1847, défaite qui incite les élites mexicaines à développer et diffuser une idéologie nationale. L'impact réel de cette idéologie sur les pratiques est ensuite analysé, en donnant des exemples concrets de stigmatisation de certains comportements. Les limites de cette stratégie de contrôle à l'heure de la transition démocratique et de la signature de l'Accord de Libre Echange Nord Américain (Alena) sont exposées. Le nationalisme contre le gouvernement revendique une opposition populaire à un pouvoir inique allié aux Etats-Unis. A travers l'idée de la Récupération Silencieuse, l'alternative à l'idéologie autoritaire se situe autant dans la rupture que dans la continuité avec l'autoritarisme.
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    Gilles Ivaldi, Les formations d'extrême-droite : Front national et Mouvement national républicain, 2005.
    Les élections récentes ont confirmé l'ancrage de l'extrême-droite au sein du jeu partisan national. La présence inattendue du leader frontiste au second tour de l'élection présidentielle de 2002 a provoqué un véritable traumatisme dans la société française. Les performances du FN enregistrées depuis (lors du second tour présidentiel et du scrutin législatif de 2002, ainsi qu'à l'occasion des élections du printemps 2004) ont éclairé le dilemme profond d'une extrême droite, en mesure de réaliser de bons scores, occasionnellement même de conquérir de nouveaux territoires, en surfant sur une opposition critique à l'ensemble de l'élite politique. Elle se montre toutefois simultanément incapable de concrétiser son influence en faisant élire de nombreux représentants et en participant à l'exercice des pouvoirs. Trois ans après la scission de janvier 1999, ces consultations ont également achevé de consacrer l'hégémonie du Front national de Jean-Marie Le Pen et l'absence d'espace électoral pour le Mouvement national républicain rival de Bruno Mégret. Ce chapitre analyse l'électorat de l'extrême-droite française, son idéologie, l'organisation des partis.
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    Gilles Ivaldi, À propos du succès des droites populistes et extrêmes en Europe, 2005.
    La compréhension du phénomène de consolidation électorale des droites populistes et extrêmes invite à considérer les processus globaux d'évolution et de transformation des systèmes de partis ouest-européens depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'altération de la légitimité, du statut et rôle des grands acteurs partisans historiques, principaux protagonistes et véritables colonnes vertébrales de ces systèmes. Plus fondamentalement encore, il s'agit d'examiner les mécanismes au travers desquels l'offre programmatique et l'univers idéologique des mouvements populistes et radicaux se sont progressivement trouvés en situation d'adéquation forte avec certains des espoirs, insatisfactions, attentes ou craintes de segments électoraux qui, pour partie, demeuraient traditionnellement – pour ne pas dire ataviquement – étrangers et hostiles au prototype sociétal fermé, exclusif et autoritaire porté depuis toujours par la droite national-populiste. À ce titre, deux dimensions apparaissent fondamentales et illustrent cette rencontre, dont on verra qu'elle a pu parfois être fortuite, entre un certain nombre d'éléments objectifs de crise des systèmes partisans et la vision du monde propagée par les leaders populistes et extrémistes :
    • la critique virulente de la classe politique enfermant partis de gauche et droite dans une même responsabilité face à l'échec, schème central du nationalisme populiste belliqueux depuis les origines, a incontestablement rencontré un écho favorable dans une partie des électorats européens désillusionnés, en rupture avec la social-démocratie ou le conservatisme chrétien-démocrate, face à l'essoufflement des types traditionnels de partage du pouvoir ;
    • le concept de «préférence nationale», pierre angulaire du projet ethnocentriste autoritaire utopique des droites radicales et populistes en matière économique et sociale, s'est vu réapproprié par un électorat populaire pour composer progressivement l'armature d'un véritable pacte alternatif de solidarité nationale et de partage redistributif de la richesse, auquel a souscrit un contingent significatif d'électeurs issus des milieux les plus défavorisés contribuant en retour à élargir la base électorale de partis jusqu'alors bornés à la droite de l'axe politique.
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    Alain Faure, Emmanuel Négrier, Martin Vanier, Les mots magiques du débat public. Dictionnaire sarcastique à l'usage du citoyen local planétaire, 2005.
    Certes, l'inconvénient du sarcasme, c'est qu'il laisse un goût d'inachevé, voire un sentiment culpabilisant d'irresponsabilité. Avec lui, on passe éventuellement un bon moment, mais après ? Le sarcasme ne propose pas, il ne conclut pas, il garde sa liberté et sa gratuité, et c'est bien pourquoi il est agaçant. Pourtant, que gagnerait-on à se priver de variations sarcastiques et paradoxales sur quelques-uns de ces braves mots de l'action publique! Sont-ils vraiment en danger de nonconsensus ? Rendons-leur service, si l'on estime qu'ils en valent encore la peine : accordons-leur la tension, sans laquelle l'attention qu'on leur prête reste superficielle. Disons-nous ce qu'ils ne nous disent pas spontanément, et soyons assurés alors d'être disponibles, via le sarcasme et le paradoxe, pour une pensée et une action sincèrement politiques. Au grand débat des affaires publiques, nous avons donc emprunté ces quelques soixante-dix mots. Nous les lui rendons en pleine forme, un peu transformés, ventilés, colorés. Certains ressortent parfois éprouvés de l'exercice. Ils étaient sûrement éventés. L'ordre du jour, lui, est loin d'être épuisé. Le citoyen local planétaire a encore du pain sur la planche, et les sarcasmes de beaux jours devant eux. Que celui qui n'a jamais usé d'un des soixante-dix mots ici déniaisés jette le premier dictionnaire ! Nous-mêmes, sarcastiques assidus, combien de fois nous laissons nous aller, dans l'exercice de notre ministère, à abuser des braves mots en faisant semblant, par lassitude, par mollesse, ou pire encore par nécessité pédagogique, d'en être dupes ? Ce dictionnaire est un acte de rédemption, pour tous ceux qui ne peuvent faire autrement que d'utiliser le vocabulaire convenu du débat public. Dérision bien balancée commence par soi-même.
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    Georges Prévélakis, "Le processus de purification ethnique à travers le temps", 2005.
    La purification ethnique dans les Balkans fut une composante fondamentale du processus de leur modernisation. L'influence de la cartographie ethnographique sur les restructurations territoriales pendant la deuxième moitié du XIXe siècle (traité de Saint Stefano) a confirmé chez les les élites nationales l'idée que l'homogeneite "ethnique" était la seule garantie de la stabilité et de la sécurité territoriale. Les échanges des populations des années 1910 et 1920 ont institutionnalisé la purification ethnique et lui ont apporté, sous certaines conditions, une légitimité internationale. Les événements des années 1990 dans l'ex-Yougoslavie s'inscrivaient donc dans une logique géopolitique préexistante aiguisée par les peurs et les angoisses liées à la fin du cadre stable de la Guerre froide. Ils ne sont pas par conséquent l'expression d'une hostilité mutuelle innée entre les populations comme on les présente souvent.
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1966-1993

    Kurumi Sugita, Producir bienes, producir saber, 1993.
    Este trabajo hace referencia a une investigación que he realizado junto al Sr. J. MAGAUD, a propósito de dos unidades de fabricación de televisores, una situada en la ciudad de Angers, Francia, y la otra en la ciudad de Nagano, Japón. A lo largo de este texto, cada unidad será designada por el seudónimo de Telenipón y Telefrancia. Los principales resultados de la investigación han sido expuestos en diferentes publiciones . En nuestros trabajos anteriores, mostramos como determinadas formas de organización del espacio, del tiempo y del trabajo, permiten la formación de redes relacionales en Telenipón que funcionan como factor de producción. De la misma manera, para los empresarios japoneses, un grupo de personas que saben trabajar en conjunto constituyen el capital social más importante. Es esta entidad que identifica a la empresa, y no el producto ni el oficio. Aquí, me limitaré a desarrollar algunas reflexiones sobre la importancia dada a esas redes, poniéndolas en relación con la construción del objeto técnico y del saber en el marco del trabajo industrial.
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1994-1997

    Niguna referencía

1998-1999

    Jérôme Monnet, Globalización y territorializaciones areolar y reticular: Los Angeles y la Ciudad de México, 1999.
    La globalización es frecuentemente considerada como un sistema de organización del planeta que debilita, sino destruye, sistemas territorializados, en una perspectiva que opone redes (mundiales) y territorios (locales). Al contrario, el propósito general de esta ponencia es analizar como los procesos de globalización son conllevados por una de las dos modalidades fundamentales (y complementarias) de construcción de los territorios humanos: la territorialización "areolar" (en áreas) y la territorialización "reticular" (en redes).
    La ponencia propone observar como las territorializaciones areolar y reticular se combinaron para crear los territorios metropolitanos de Los Angeles y la Ciudad de México, desde la escala del "espacio vivido" de los habitantes hasta el lugar de la metrópoli en el mundo.
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2000-2001

    Delphine Gardey, Perpectivas Historicàs, 2001.
    El trabajo de las mujeres se sigue conociendo mal, y poco, a pesar de los numerosos estudios realizados. La aprehensión habitual del trabajo femenino está marcada, además, por una serie de estereotipos, el más persistente de los cuales se expresa sin duda en la amplificación de la importancia de las guerras para la "incorporación al trabajo" de las mujeres. La acumulación de monografías y de síntesis parciales no favorece en absoluto la sedimentación de un conocimiento común en los manuales y en los espíritus. Del mismo modo que la mayoría de las que emprenden actividades nuevas tienen que inventarlo todo, igual que les ocurrió a sus madres o abuelas, la memoria o la capitalización de los conocimientos sobre el trabajo femenino parecen imposibles de conseguir y diríase que es necesario repetir continuamente la importancia que tuvo el trabajo en las vidas de las mujeres que nos precedieron. La historiadora debe proclamar, por lo tanto, ante todo : "Las mujeres han trabajado siempre" (Kessler-Harris, 1981).
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2002-2003

    Nadine Beligand, Devoción cristiana y muerte : una aproximación a la mentalidad indígena en Nueva España. Los testamentos de la parroquia de Calimaya de 1672 a 1799, 2002.
    Análisis de las actitudes de los indígenas del valle de Toluca (México central) ante la muerte a partir de un corpus de 220 testamentos en nahuatl (siglos XVII-XVIII).
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    Nadine Beligand, La mortalidad en una parroquia novohispana del Valle de Toluca : Calimaya en los siglos XVII y XVIII, 2002.
    Análisis demográfico de la mortalidad en una parroquia indígena del México central en los siglos XVII - XVIIII y comparación con las otras parroquias del México colonial estudiadas con los métodos de la demografía histórica.
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2004

    Jérôme Monnet, Conceptualización del ambulantaje, de los vendedores a los clientes: un acercamiento a la metrópoli posfordista, 2004.
    Este ensayo busca enfocar la atención sobre el ambulantaje como prisma de observación de los cambios urbanos ligados a la metropolización y la globalización. Tanto las teorías sobre la informalidad (el comercio informal como "solución" al desempleo) y las perspectivas sobre la tradición (la venta callejera como resistencia de una actividad popular antigua) como las políticas públicas que buscan erradicar los puestos para reservar el espacio público al transito o preservar la dignidad de monumentos, no consideran el ambulantaje como una forma adaptada a las condiciones actuales de vida, consumo y trabajo en metrópolis postindustriales.
    Al mismo tiempo que se desarrolla el capitalismo flexible y la precariedad y que se reducen los campos de intervención del Estado, observamos que las movilidades urbanas (de seres, bienes y vehiculos) se intensifican y se diversifican, produciendo una multiplicación y segmentación de trayectos entre residencias, escuelas, tiendas, administraciones, bodegas, etc. En este contexto, se puede considerar que el ambulantaje se está desarrollando porque ofrece servicios a la movilidad. Por lo tanto, se propone complementar el estudio del fenómeno con una investigación centrada sobre los consumidores que sostienen la economía del ambulantaje, los "clientes ambulantes".
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2005

    Marc Guerrien, Arquitectura de la inseguridad, percepcion del crimen y fragmentación del espacio urbano en la zona metropolitana del valle de México, 2005.
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    Delphine Mercier, Las transiciones de los tejidos productivos hacia una reterritorialization de las zonas industriales urbanas. O Como pensar los tejidos productivos dentro de una reterritorializacion ?, 2005.
    Esta communicacion presenta los resultados de una investigacion realizada sobre los procesos de transicion que han afecto dentro de los 25 ultimos tejidos productivos tradicionales de la region PACA.
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Dossier créé le 20/10/2006 et mis à jour le 24/08/2017
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