Dossier Annie LE BRUN

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Articles

  • 23/07/2010, Serge LEFORT, Hommage à Annie LE BRUN, Monde en Question
  • 09/06/2007, L'abîme sur lequel s'ouvre la pensée de Sade, Radio Prague
  • Octobre 2002, Frédéric ARIBIT, Du peu de réalité au trop de réalité : Annie Le Brun, une éthique de l’écart absolu - Mémoire de DEA, Université de Pau
  • 26/03/2001, La mécontemporaine, Libération
  • 1999, Andrée CHAUVIN, Vertiges de la répétition chez Raymond Roussel, Semen n°11
  • Juillet 1978, Être une femme - Entretien avec Annie Lebrun, Playboy n°56
  • sans date, Entretien avec Annie Le Brun, Histoires littéraires
  • sans date, Du trop de réalité - Entretien avec Annie Le Brun, Le Matricule des Anges
  • sans date, Appel à la désertion - Entretien avec Annie Lebrun, Arcane-17

Dossiers

Revues

Livres

  • LE BRUN Annie, Les châteaux de la subversion, Jean-Jacques Pauvert, 1982 et Folio Gallimard, 1986 [Sociétés & Représentations]
    Qu'est-ce que le roman noir  ? Quelles sont les lois d'un genre qui suscita à la fin du XVIIIe siècle d'innombrables romans en France, en Angleterre, en Allemagne et dans toute l'Europe  ? Généralement, pour ce qui est de l'intrigue, une jeune fille innocente et pure se trouve jetée sur les routes par les hasards de la vie. Et c'est le prétexte à un formidable voyage au pays des malheurs. Étrange scénario à une époque où la scène de la pensée est occupée par la philosophie des Lumières et le discours de la Raison  ! Retour du refoulé  ? Revanche des forces obscures  ? Ruse de l'inconscient ou avant-goût du Romantisme  ?
    Annie Le Brun a exploré ces paysages imaginaires et tenté de comprendre ce qui se cache sous les dramaturgies de l'horrible.
  • LE BRUN Annie, Soudain un bloc d'abîme, Sade, Jean-Jacques Pauvert, 1986 et Folio Gallimard, 1993
    Qu'on l'accepte ou non, qu'on le prenne comme on voudra, Donatien Aldonze François de Sade (1740-1814) est le plus grand écrivain français.
    Son aventure littéraire est unique et constamment paradoxale : rayé du monde en 1800, bien que mort en 1814, tout le XIXe siècle le lira et sera occupé de son œuvre, mais il n'en paraîtra pour ainsi dire rien. De 1900 à 1945, pendant que le nom de Sade revient de plus en plus souvent dans le commerce des lettres françaises, ses livres disparaissent à peu près complètement de la circulation. En 1947, on commence à le réimprimer  ; on le lira un peu plus - pas tellement, mais surtout l'exégèse sadiste envahira les imprimeries du monde occidental dans une marée de mots sans précédent, sous laquelle l'écrivain, le romancier, le poète exceptionnel disparaîtra bientôt.
    Que reste-t-il de ces deux siècles de cache-cache  ? De ces quarante ans d'incontinence intellectuelle  ? Les plus grands, Bataille, Blanchot, Klossowski, peuvent-ils émerger indemnes de l'examen critique qui s'impose de tant de discours  ? Et Sade, où est-il  ? Qu'avait-il dit, qu'avait-il écrit, au juste  ?
    Magistrale et neuve introduction à une publication générale de Sade qui va peut-être enfin permettre de faire le point, la réflexion de l'auteur vient dégager Sade de tous ses mots entassés sur ses textes. Annie Le Brun le découvre véritablement, et le donne pour la première fois à voir, à lire dans sa lumière propre, tel qu'en lui-même enfin...
  • LE BRUN Annie, Appel d’air, Plon, 1988 [Quoi Lire]
    Car si le goût consiste à entériner l’actuelle mascarade culturelle où l’effacement du sujet rivalise avec le rappel rhétorique des Droits de l’Homme, où les thuriféraires du Texte se laissent intimider par la brutalité de l’image et l’indétermination de la musique, où enfin les philosophies de l’indifférence sont en train de devenir la dernière commodité intellectuelle pour autoriser toutes les démissions, alors je me flatte de n’avoir aucun goût et surtout pas celui de me laisser divertir par le spectacle d’une culture qui, pour la première fois, et au mépris d’elle-même, trouve son sens à s’abaisser devant le réel.
  • LE BRUN Annie, Vagit-prop, Lâchez tout et autres textes, Ramsay/Jean-Jacques Pauvert, 1990 [L'En Dehors]
    Mais que dire des néoféministes qui auront appris à gravir les échelons du pouvoir au gré de leurs liftings ? Que dire de leur constant effort pour dépassionner la vie ? Sinon que tout se tient et que leur "pragmatisme" est le nouveau maquillage dont se pare la servitude volontaire. Mais aussi qu'il est grand temps de regarder ailleurs et autrement, et surtout qu'il est encore et toujours temps de déserter.
  • LE BRUN Annie, Perspective dépravée - Entre catastrophe réelle et catastrophe imaginaire, La Lettre Volée, 1991
    La question qui se pose aujourd’hui est de savoir le danger que nous courons à nous priver de cette étrangeté vers laquelle le sentiment de la catastrophe nous entraînait, jusqu’à faire de cette nécessité une part de nous-mêmes nous reliant à un autre temps, à une durée éloignée de la mesure humaine pour nous jeter au cœur de ce qui est, là où nous sommes aussi la terre, l’eau, l’air ou le feu. Une part de nous-mêmes qui nous fait cruellement défaut, au moment où les catastrophes qui nous menacent semblent toujours liées au fait, pour parler vite, que le feu n’est plus le feu, l’air n’est plus l’air, la terre n’est plus la terre… Car c’est paradoxalement de cet apprentissage de l’inhumain que les actuelles catastrophes, réelles ou imaginaires, nous privent.
  • LE BRUN Annie, De l'éperdu, Stock, 2000 et Folio Gallimard, 2005 [La Nouvelle Revue française - Littérature - Périphéries]
    Jarry, Sade, Meckert, Gabritschevsky, Roussel, Louÿs, Fourier..., il serait difficile de trouver des personnages dont les préoccupations pourraient être plus en "écart absolu" avec l'esprit de l'époque.
    C'est peut-être pourtant grâce à eux qu'il est encore possible de respirer, malgré tout. Toujours est-il qu'au cours des dix dernières années, ce sont eux que j'ai eu besoin de fréquenter. Comme si pour survivre dans un temps de misère, il fallait se tourner vers ce qui s'en éloigne le plus.
    Aujourd'hui, le naufrage est tel que le moment est venu de briser le secret : c'est sur l'éperdu que je n'aurai cessé de miser.
  • LE BRUN Annie, Du trop de réalité, Stock, 2000 et Folio Gallimard, 2004 [Contributions des inventeurs d'incroyances - Écrivains - La Nouvelle Revue française - Le Matricule des Anges - Littérature - Périphéries - Revue du MAUSS]
    Il est des livres qu'on préfèrerait ne pas écrire. Mais la misère de ce temps est telle que je me sens obligée de ne pas continuer à me taire, surtout quand on cherche trop à nous convaincre de l'absence de toute révolte.
    Avec le naturel des saisons qui reviennent, chaque matin des enfants se glissent entre leurs rêves. La réalité qui les attend, ils savent encore la replier comme un mouchoir. Rien ne leur est moins lointain que le ciel dans les flaques d'eau. Alors, pourquoi n'y aurait-il plus d'adolescents assez sauvages pour refuser d'instinct le sinistre avenir qu'on leur prépare  ? Pourquoi n'y aurait-il plus de jeunes gens assez passionnés pour déserter les perspectives balisées qu'on veut leur faire prendre pour la vie  ? Pourquoi n'y aurait-il plus d'être assez déterminés pour s'opposer par tous les moyens au système de crétinisation dans lequel l'époque puise sa force consensuelle  ? Autant de questions qui me sont une raison de ne pas garder le silence.
  • LE BRUN Annie, Ombre pour ombre, Gallimard, 2004 [Le Matricule des Anges - Poezibao]
    Est-ce le fil du langage qui retient le cerf-volant de ce que nous sommes ou est-ce l'envol du cerf-volant qui donne au fil sa tension particulière  ? Reste que quelque chose tient et emporte jusqu'à faire apparaître une forme qui n'est pas plus de l'autre que de moi. Mais sûrement en deçà de ce qui s'expose. Ombre pour ombre.
  • LE BRUN Annie, On n'enchaîne pas les volcans, Gallimard, 2006 [Le Matricule des Anges - Université de Montréal]
    Sade n'est pas plus un philosophe de la nature qu'un philosophe de la négation, comme on continue de le prétendre. De toute manière, il n'est sûrement pas un philosophe, parce que fondamentalement sa démarche n'a rien de conceptuel. Reste que s'il reconnaît la nature comme certains de ses contemporains philosophes, c'est sans doute pour la nier. Mais s'il la nie, c'est autant pour la défier que pour la doubler, à tous les sens du terme. Et s'il la double, c'est sûrement moins afin de tout nier qu'afin d'ouvrir un espace inconcevable avant lui, à peine concevable après lui, un espace mental débarrassé non seulement de l'idée de Dieu mais aussi de ce qui toujours revient nourrir la religiosité sous toutes ses formes, pour occulter l'infini qui nous hante. Espace d'une béance première, de laquelle tout peut surgir mais que rien ne peut colmater ni réduire. Et surtout pas concept ou logique, celle-ci serait-elle oblique, transversale ou perverse. J'ai déjà dit combien il fallait être redevable à Sade, non pas de nous donner des idées, mais de nous en enlever, de nous défaire de tout ce qui sert à nous tromper sur ce que nous sommes.
  • LE BRUN Annie, Si rien avait une forme, ce serait cela, Gallimard, 2010 [Ecolosphere - Le nouvel Economiste - Mediapart - Nouvel Obs - Oeuvres ouvertes]
    Dans la phrase de Victor Hugo, « si rien avait une forme, ce serait cela » face à l’immensité d’un ciel, réel et pourtant diffus, aux contours fuyants, Annie Le Brun trouve l’exacte impression de ce qu’elle ressent devant la vanité diffuse de l’art actuel. Cette grande spécialiste de Sade, d’Hölderlin et de Bataille, sait ce que la transgression suppose de courage, de liberté, de révolte, d’idéal. Qu’en reste-t-il dans cette surenchère permanente de l’obscène, du choquant, du toujours plus ?
    De la révolte, Annie Le Brun en a à revendre dans cet essai brillantissime, difficile, somptueusement écrit qui interroge avec force notre époque à la lumière de ce qu’elle produit. La technique, le concept, la mode, le consensuel l’ont emportés sur la nécessité, l’éblouissement, le surgissement premier, véritablement créateur et sensible.
  • LE BRUN Annie, Ailleurs et autrement, Gallimard, 2011 [Du jour au lendemain - Le Magazine Littéraire]
    La vraie vie n'est pas ailleurs, mais entre le jour et la nuit.
    C'est au fil d'une vingtaine de chroniques libres, parues dans La Quinzaine littéraire à partir de 2001, et d'une dizaine d'autres textes que la plume tranchante d'Annie Le Brun prend ici la mesure des tendances intello-culturelles de notre époque. Ailleurs et autrement balaie ainsi un spectre très large : des observations sur la langue des médias («Langue de stretch») côtoient des réflexions sur l´alimentation («Gastronomie : qui mange qui ?»), une tentative de réhabiliter des auteurs oubliés tels Éric Jourdan ou François-Paul Alibert («De la noblesse d´amour») alterne avec des attaques contre le «réalisme sexuel» et l'appauvrissement de nos horizons sensibles. Des expositions vues et des livres lus - souvent des rééditions d'oeuvres rares - alimentent une pensée en perpétuel mouvement qui s'intéresse autant à des figures comme René Riesel («La splendide nécessité du sabotage»), qu'à la déforestation en Amazonie, la lingerie de Chantal Thomass ou encore la lycanthropie... Et si Annie Le Brun ne manque pas de se référer à Sade, Roussel ou Jarry, c'est pour y trouver la distance qui lui permet de débusquer les formes toujours nouvelles que prend l'inacceptable de ce temps mais aussi d´exalter ce qui mérite encore de l'être. Non sans humour, elle nous présente une précieuse perspective : «L'increvable soleil de la médiocrité n'a pas fini de fasciner. Mais, s'il est un moyen d'y échapper, voire de le combattre, ne serait-ce pas de commencer à regarder ailleurs et autrement ?»

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Dossier créé le 20/07/2010 et mis à jour le 08/07/2017
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