Dossier Bruno LATOUR

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Articles

  • 18/09/2012, Entretien avec Bruno Latour à propos de Enquête sur les modes d’existence - Une anthropologie des modernes
  • 22/06/2010, Bruno Latour : “On est passé du virtuel au matériel, et pas du matériel au virtuel”, InternetActu
  • 2009-2010, Séminaire : Sciences, savoirs et techniques : histoires et historiographies, Centre Alexandre-Koyré
  • 08/03/2009, Jean-Louis FABIANI, Et si Bruno Latour avait raison ?, Mediapart
  • 01/03/2009, Bruno LATOUR, We are all reactionaries today, Re-public
  • Décembre 2008, Romain PUDAL, La sociologie française est-elle pragmatist compatible ?, Tracés
  • Juillet 2008, Bruno LATOUR, Pour un dialogue entre science politique et science studies, Revue française de science politique
  • 27/06/2008, Jean-Michel FOURNIAU, La sélection des participants dans les dispositifs de démocratie participative, Groupe de sociologie pragmatique et réflexive - GSPR
  • 27/04/2008, Jean-Louis GENARD e Fabriziot CANTELLI, Êtres capables et compétents : lecture anthropologique et pistes pragmatiques, SociologieS
  • 2008, Fabian MUNIESA, Michel CALLON, La performativité des sciences économiques, Centre de sociologie de l'innovation - CSI
  • 28/06/2007, Stéphane VAN DAMME, «Du secret de Polichinelle au manteau d’Arlequin - Pourquoi lire l’anthropologie des sciences de Bruno Latour ?, Les Dossiers du Grihl
  • 07/05/2007, Bruno LATOUR, L’avenir de la Terre impose un changement radical des mentalités, Multitudes
  • Mai 2007, François BRIATTE, Un stigmate épistémologique - Le relativisme dans le strong programme de David Bloor, Tracés n°12
  • Mai 2007, François BRIATTE, Entretien avec David Bloor, Tracés n°12
  • Mai 2007, Florent COSTE, Paul COSTEY et Éric MONNET, Tracés n°12
  • Mai 2007, Philippe DESCOLA, À propos de Par-delà nature et culture, Tracés n°12
  • 02/01/2007, Bruno LATOUR, Politique ou révolution, il faut choisir, Multitudes
  • 2007, Lorenza MONDADA, Madeleine AKRICH, Antoine HENNION, Vololona RABEHARISOA, Des objets aux interactions, et retour, Centre de sociologie de l'innovation - CSI
  • 13/11/2006, Séminaire : Rendre les choses publiques, CNRS [Multitudes]
  • Octobre 2006, Ian HACKING, La philosophie de l’expérience : illustrations de l’ultrafroid ?, Tracés n°11
  • 27/04/2006, Nicolas WEILL, Bruno Latour : "Il faut organiser le tâtonnement", Multitudes - Le Monde
  • Février 2006, Arnaud FOSSIER et Édouard GARDELLA, Entretien avec Bruno Latour, Tracés n°10
  • Novembre 2005, Olivier MARTIN, Une étude des institutions de la recherche en histoire, philosophie et sociologie des sciences, La Revue pour l'histoire du CNRS n°13
  • 22/10/2005, Bruno LATOUR, Un autre préambule pour le traité constitutionnel européen, Multitudes
  • 10/10/2005, Bruno LATOUR, Gabriel Tarde and the End of the Social, Multitudes
  • Septembre 2005, HACKING Ian, Les philosophes de l'expérience, Tracés n° 9
  • 06/06/2005, Entretien avec Bruno Latour, New York on time
  • 24/03/2005, Bernard ANDRIEU, Au XXe siècle, la subjectivité des sciences, Le Portique n°5
  • Décembre 2004, Aurélien RUELLET, Les stratégies de l'expérience, Tracés n°7
  • 19/10/2004-31/08/2005, Le monde de Franquin, Cité des Sciences : Gaston Lagaffe, philosophe des techniques, Cité des Sciences - YouTube
  • 11/10/2004, Marc DUMONT, Du métro parisien au TGV Sud-Est : sciences, savoirs et techniques à l’épreuve de l'action, EspacesTemps
  • 18/01/2004, Élisabeth RÉMY, Valérie NOVEMBER et Cristina D'ALESSANDRO-SCARPARI, L'«espace» d'une controverse, EspacesTemps
  • 2004, Laurent de SUTTERN et Serge GUTWIRTH, Droit et cosmopolitique - Notes sur la contribution de Bruno Latour à la pensée du droit, Droit et société n°56-57
  • 2004, Dominique VINCK, Igor RIVERA, Bernard PENZ, Des bonnes raisons d'échouer dans un projet technique: la construction sociale de l'impact, Sciences de la Société
  • Décembre 2003, Erwan LE MÉNER, Le sociologue comme auteur, Tracés n°4
  • Avril 2003, Georges GUILLE-ESCURET, Efficacité technique, efficacité sociale - Le technique est-il dans le social ou face à lui ? », Techniques et culture n°40
  • Avril 2003, Philippe GESLIN, Les objets sont notre plomb dans la tête - Efficacités en actions, innovations en usages, Techniques et culture n°40
  • 18/03/2003, Michel LUSSAULT, "Nature", EspacesTemps
  • 2003, Jérôme LAMY, La science, le continent ignoré des historiens français ?, Cahiers d'histoire n°90-91
  • Mai 2002, François JACQ, Aux sources de la politique de la science : mythe ou réalités ? (1945-1970), La Revue pour l'histoire du CNRS n°6
  • 2002, Bruno LATOUR, Si l'on parlait un peu politique ?, Politix. Vol. 15, N°58. pp. 143-165
  • 2001, Jean-Yves TRÉPOS, De quelques modes d’existence de la philosophie dans les sciences sociales - Promenade épistémologique, Le Portique n°7
  • 2001, Bruno LATOUR, Beck ou comment refaire son outillage intellectuel, Latour
  • Mars 2000, Bruno LATOUR, Biopouvoir et vie publique, Multitudes
  • Novembre 1999, Bruno LATOUR, Un nouveau Nietzsche, Multitudes
  • 1999, Bruno LATOUR, L'impossible métier de l'innovation technique, Latour
  • 1999,Thomas BÉNATOUÏL , Critique et pragmatique en sociologie - Quelques principes de lecture, Annales. Histoire, Sciences Sociales, 54e année, N. 2. pp. 281-317
  • 15/09/1998, Bruno LATOUR, La gauche a-t-elle besoin de Bourdieu ?, Libération-Magazine de l'Homme Moderne
  • 1998, Yves COHEN, Le respect, les machines et les hommes (note critique), Annales. Histoire, Sciences Sociales, 53e année, N. 4-5. pp. 937-943
  • 1998, Michel DUBOIS, L'«Affaire Sokal» : études culturelles et sociologie relativiste des sciences, Revue française de sociologie. 1998, 39-2. pp. 391-418
  • 1997, Jean-Louis FABIANI, Controverses scientifiques, controverses philosophique, Enquête
  • 1995, Antoine PICON, Construction sociale et histoire des techniques, Annales. Histoire, Sciences Sociales, 50e année, N. 3. pp. 531-535
  • 1995, Lorenza MONDADA, La construction discursive des objets de savoir dans l'écriture de la science, Réseaux, 1995, volume 13 n°71. pp. 55-77
  • Janvier 1994, Bruno LATOUR, La sociologie des sciences est-elle de gauche ?, Multitudes
  • 1993, Antoine HENNION et Bruno LATOUR, Objet d'art, objet de science, Sociologie de l'art
  • 1991, Patrice FLICHY, L'historien et le sociologue face à la technique - Le cas des machines sonores, Réseaux, 1991, volume 9 n°46-47. pp. 47-58
  • 1991, Madeleine AKRICH, L'analyse socio-technique, La gestion de la recherche
  • 14/08/1990, Bruno LATOUR, Quand les anges deviennent de bien mauvais messager, Terrain n°14
  • Août 1990, Bruno LATOUR, Le Prince : machines et machinations, Multitudes
  • 1990, Madeleine AKRICH, De la sociologie des techniques à une sociologie des usages, Techniques & Culture
  • 1990, Bruno LATOUR et Dominique VINCK, Suivre les changements techniques et les évaluer, Evaluation sociale des nouvelles technologies de l'information et de la communication
  • 1990,Borraz BORRAZ , La science est-elle une sociologie ? À propos des travaux de B. Latour et M. Callon, Politix. Vol. 3, N°10-11. pp. 135-144
  • 1989, Madeleine AKRICH, La construction d'un système socio-technique, Anthropologie et sociétés
  • 1989, Louis QUÉRÉ, Les boîtes noires de Bruno Latour ou le lien social dans la machine, Réseaux, volume 7 n°36. pp. 95-117
  • 1988, Madeleine AKRICH, Michel CALLON, Bruno LATOUR, A quoi tient le succès des innovations ? II, Gérer et comprendre
  • 1988, Madeleine AKRICH, Michel CALLON, Bruno LATOUR, A quoi tient le succès des innovations ? I, Gérer et comprendre
  • 1987, Bruno LATOUR, Les "vues" de l'esprit - Une introduction à l'anthropologie des sciences et des techniques, Réseaux, volume 5 n°27. pp. 79-96
  • 1987, Madeleine AKRICH, Comment les innovations réussissent ?, Recherche et Technologie
  • 1987, Madeleine AKRICH, Comment décrire les objets techniques ?, Techniques & Culture
  • 1985, François-André ISAMBERT, Un « programme fort » en sociologie de la science ? A propose de plusieurs ouvrages de sociologie de la science, Revue française de sociologie, 26-3. pp. 485-508
  • Février 1977, Paolo FABBRI et Bruno LATOUR, La rhétorique de la science, Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 13. pp. 81-95

Dossiers

Revues

Livres

Œuvres de Bruno LATOUR

  • Bibliographie :
    - Histoire des sciences, Université Pierre et Marie Curie
    - Sociologie des sciences, UQAM
    - Sociologie des sciences et des technologies, UQAM
  • LATOUR Bruno, Sur le culte des dieux faitiches suivi de Iconoclash, Les Empêcheurs de penser en rond, 2009
    Ce livre marque une étape clef dans le projet que poursuit Bruno Latour : faire une anthropologie positive des sociétés occidentales. II se compose de deux textes qui remettent en cause deux notions : celle de "croyance" et celle de "critique". Le premier texte est le résultat d'un long stage dans la consultation d'ethnopsychiatrie du Centre Devereux, le second (inédit en français) est l'introduction au catalogue de l'exposition Iconoclash dont Bruno Latour a été le commissaire en 2002. Avec la notion de faitiche, Latour montre qu'il est possible de respecter les sciences sans avoir à les opposer aux délires de la subjectivité. Avec la notion d'iconoclash, il propose de suspendre le geste critique pour en étudier l'impact. Grâce à ces bricolages conceptuels, il devient possible de prendre pour objet d'étude deux des principales ressources que les modernes ont mises en oeuvre pour se distinguer des autres : la critique de la croyance et la croyance en la critique. Résultat : le monde ne se sépare plus entre ceux qui baigneraient dans de chaudes illusions et ceux qui ne connaîtraient que la froide raison. Avec ce mélange d'audace intellectuelle et d'humour qui en fait l'un des penseurs les plus connus au monde, Bruno Latour crée de nouveaux outils pour nous comprendre nous-mêmes et rouvrir la discussion avec les autres cultures.
    Voir : Petite réflexion sur le culte moderne des dieux faitiches.
  • LATOUR Bruno et LÉPINAY Vincent Antonin, L'économie, science des intérêts passionnés - Introduction à l’anthropologie économique de Gabriel Tarde, La Découverte, 2008
    Et si la science économique avait tout mis à l'envers ? C'est la proposition que font les auteurs de ce petit livre en se situant explicitement dans la voie ouverte par Gabriel Tarde (1843-1904). Ils proposent une complète inversion de nos habitudes : rien dans l'économie n'est objectif, tout est subjectif ou, plutôt, intersubjectif. Les idées mènent le monde ; la superstructure détermine " en première et en dernière instance " les infrastructures, lesquelles, d'ailleurs, n'existent pas... L'économie récente, celle que Tarde observe depuis sa chaire au Collège de France, celle de la lutte des classes, de la première grande globalisation, de la migration massive du genre humain, celle des innovations frénétiques ponctuées par les grandes expositions universelles, du découpage des empires coloniaux, n'offre en aucune manière le spectacle d'un avènement de la raison. Mais plutôt le spectacle de passions d'une intensité inouïe. Qu'est-ce alors que l'économie ? C'est la science des intérêts passionnés, expliquent les auteurs. C'est cet entrecroisement, au cœur de la science économique, que les économistes ont à la fois entrevu et, chose étonnante, aussitôt fui avec horreur comme s'ils y avaient vu la tête de Gorgone.
  • LATOUR Bruno, Changer de société, refaire de la sociologie, La Découverte, 2007 [Extraits - Amazon - Développement durable et territoires - EspacesTemps - Nonfiction - SociologieS]
    "Il faut changer de société", dit-on souvent et on a bien raison, car celle où nous vivons est souvent irrespirable. Mais, pour y parvenir, il faut peut-être d'abord s'efforcer de changer la notion même de société. En effet, il y a maintenant une tension de plus en plus forte entre pratiquer la sociologie, penser la politique et croire en l'idée de société. Afin de trouver une issue, ce livre veut d'abord pousser cette tension à bout. C'est pourquoi il faut distinguer deux définitions du social. La première, devenue dominante dans la sociologie, présente le social comme l'ombre projetée par la société sur d'autres activités, par exemple l'économie, le droit, la science, etc. Dans cette optique, le social ne change jamais puisque la société est toujours déjà là, et le sociologue peut tranquillement continuer à produire des "explications sociales". La seconde préfère considérer le social comme l'association nouvelle entre des êtres surprenants qui viennent briser la certitude confortable d'appartenir au même monde commun. Dans ce second sens, le social se modifie constamment ; pour le suivre, il faut d'autres méthodes d'enquête, d'autres exigences, d'autres terrains. C'est grâce à eux qu'il sera possible d'étudier les nouvelles " associations ", toujours imprévues, entre, par exemple, les virus, les pénuries, les passions, les innovations techniques, les pays émergents, les rumeurs, les catastrophes naturelles, etc.
    C'est à retracer le social comme association que s'attache depuis trente ans ce qu'on a appelé la "sociologie de l'acteur-réseau" et que Bruno Latour présente dans ce livre. Sa proposition est simple : entre la société et la sociologie, il faut choisir. De la même manière que la notion de "nature" rend la politique impossible, il faut maintenant se faire à l'idée que la notion de société, à son tour, est devenue l'ennemie de toute pensée du politique. Ce n'est pas une raison pour se décourager, mais l'occasion de refaire de la sociologie.
  • LATOUR Bruno (sous la direction de), Le dialogue des cultures - Actes des rencontres inaugurales du musée du quai Branly (21 juin 2006), Actes Sud, 2007
    Le musée du quai Branly a ouvert ses portes en juin 2006. A cette occasion, des personnalités du monde entier se sont réunies pour se livrer à une réflexion fondamentale sur l'avenir d'une telle institution. Qui possède les objets ? Quelle est la place de l'art contemporain dans un musée dédié essentiellement à l'art traditionnel ? Le musée est-il un espace laïque ou peut-il prétendre être un espace sacré ? Quel discours tenir sur les œuvres ? Comment aborder le problème de l'authenticité ? Comment mettre en valeur les patrimoines immatériels ? A quel public s'adresse-t-on ? Quel est le rôle de la coopération internationale ? Autant de questions auxquelles des chercheurs, des artistes, des conservateurs, des philosophes, des écrivains se sont efforcés de répondre, avec ce souhait, partagé par tous, que le musée du quai Branly ait vocation à s'ouvrir sur le monde, à développer des échanges avec les pays d'origine des collections et à s'enrichir de ce dialogue permanent.
  • AKRICH Madeleine, CALLON Michel, LATOUR Bruno, Sociologie de la traduction, Presses de l'Ecole des mines, 2006
    Au début des années 80, un groupe de chercheurs de l'Ecole des mines se penche sur un aspect du monde contemporain négligé par les sciences sociales : les sciences et les techniques. Comment sont-elles produites ? Comment leur validité ou leur efficacité sont-elles établies ? Comment se diffusent-elles ? Comment contribuent-ils à transformer le monde ? Ces travaux donnent naissance à une approche aujourd'hui reconnue: la sociologie de la traduction, dite aussi théorie de l'acteur réseau, avec ses concepts clefs, la traduction, l'intéressement, le script, la controverse, etc. Cette théorie est si féconde que les sciences sociales mobilisent désormais très largement ses concepts, mais aussi ses règles de méthodes et ses outils de travail. Or, nombre de ses textes fondateurs n'étaient pas ou plus disponibles en français. En rassemblant des textes de trois de ses pionniers, Madeleine Akrich, Michel Callon et Bruno Latour, on permettra au lecteur de comprendre les développements de la sociologie de la traduction et la manière dont elle a interrogé le lien social, les machines, les objets; les usagers, les pratiques scientifiques. Pour montrer en conclusion comment cette approche permet de renouveler l'analyse sociologique classique.
  • LATOUR Bruno, Chroniques d'un amateur de sciences, Presses de l'Ecole des mines, 2006 [Sommaire - Extraits]
    Voir : Petites leçons de sociologie des sciences.
  • LATOUR Bruno et GAGLIARDI Pasquale (sous la direction de), Les atmosphères de la politique - Dialogue pour un monde commun, Les Empêcheurs de penser en rond, 2006 [Latour - CSO]
    Ce dialogue. à l'initiative de Pasquale Gagliardi, secrétaire général de la Fondation Giorgio Cini et de Bruno Latour, sociologue et philosophe, Sciences-Po Paris, s'est déroulé du 15 au 17 septembre 2004 à Venise, dans l'île de San Giorgio Maggiore. La scène se passe à Venise. Le genre est celui de la conversation, comme ceux que l'on publiait si volontiers au siècle des Lumières. Qui sont les personnages ? Une assemblée de délégués - philosophes, historiens, anthropologues, artistes - porte-parole autorisés mais qu'aucune instance supérieure n'a pourtant mandatés pour négocier avec les autres. Quel est le thème ? Un sentiment partagé de crise aiguë : la vie politique est devenue difficile, il n'y a plus de monde commun. Quelle est l'intrigue ? Les participants ne veulent pas s'entendre trop rapidement. Ils achoppent sur chaque définition : comment se parler ? comment rendre un peu respirable l'atmosphère du bon gouvernement ?
  • LATOUR Bruno, Un monde pluriel mais commun (Entretiens avec François Ewald), Aube, 2003
    Bruno Latour revient ici sur son parcours d'anthropologue, de philosophe et de sociologue. Il se veut un observateur attentif des sociétés contemporaines en recherchant leurs vérités les plus essentielles. Penseur d'une pluralité d'un monde qu'il voudrait « commun », il détaille au fil de la discussion sa vision de la politique, de la religion, de la diplomatie, de la laïcité… Passionné de sociologie des sciences, il nous livre son jugement sur une société des risques et des menaces où l'on donne trop souvent le dernier mot à des experts qui ont la difficile tache de distinguer « le vrai du juste ». Rejetant l'idée d'une « modernité » comme modèle de société, une analyse foudroyante des sociétés contemporaines.
  • LATOUR Bruno, La fabrique du droit - Une ethnographie du Conseil d'État, La Découverte, [2002] 2004 [Sommaire - Extraits - Amazon - Droits & Société - EspacesTemps]
    Le recours aux liens juridiques prend chaque jour dans nos sociétés une importance grandissante. Il existe pourtant peu d'études empiriques sur la fabrique quotidienne du droit. Alors que la très grande technicité de la matière juridique réserve le droit aux juristes de profession, la sociologie croit souvent pouvoir s'en débarrasser en l'expliquant par les rapports de forces qu'il ne ferait que dissimuler. Il est donc très difficile d'être à la fois suffisamment extérieur au droit pour échapper au jargon des professionnels et suffisamment intérieur à son élaboration pour saisir sa forme particulière d'objectivité et de vérité. C'est pourquoi la méthode ethnographique - habituée à ces réglages délicats de l'observation distante et de la participation engagée - se trouve particulièrement bien ajustée à l'analyse du droit au quotidien. Cette ethnographie de la matière juridique est unique par son terrain - le Conseil d'Etat et le droit administratif -, par le type de données - la préparation collective des délibérations -, par son traitement - l'analyse méticuleuse des formes d'écriture et de prises de parole -, par son point de vue - la comparaison systématique avec la production d'objectivité en sciences exactes. Une grande attention est portée dans cette étude aux actes d'écriture, à la fabrication et à la manipulation des dossiers, aux interactions entre les membres, aux particularités du corps des conseillers d'État mais surtout à la diversité des ressorts qui permettent de bien juger. L'aridité même du droit administratif français aurait de quoi effaroucher le plus courageux des lecteurs : heureusement, par une grande qualité de style, l'auteur a su à la fois rendre compte de la technicité des jugements et renouer les nombreux liens entre le droit et cette société qui le nourrit et à laquelle il sert, en même temps, de garant. Après une série d'études sur les laboratoires scientifiques, les innovations techniques, le discours religieux, la parole politique, Bruno Latour continue ici, avec le droit, son programme d'anthropologie systématique des formes contemporaines de véridiction.
  • LATOUR Bruno, Jubiler ou les tourments de la parole religieuse, Les Empêcheurs de penser en rond, 2002
    Pourquoi avons-nous perdu l'usage de la parole religieuse ? Parce que nous croyons la religion tortueuse comme s'il fallait accéder par elle à des mystères obscurs et lointains tout le long d'un chemin étroit semé d'embûches. Elle sème bien des obstacles qui nous font trébucher, mais c'est parce que ses épreuves ont un autre ressort : comme il est difficile, en effet, de trouver les mots justes, exacts, précis pour rendre la parole salutaire, pour parler bien de l'amour. Si en matière de science naturelle ou sociale, le chercheur a le devoir d'ajouter sa pierre au vaste édifice du savoir, de découvrir, d'innover, de produire de l'information nouvelle, en matière de religion, son devoir est de fidélité : il ne doit pas inventer, mais renouveler ; il ne doit pas découvrir, mais recouvrer ; il ne doit pas innover, mais reprendre à nouveaux frais la sempiternelle ritournelle. D'où les difficultés que rencontrent ceux qui veulent, tout simplement, parler de religion aujourd'hui.
  • LATOUR Bruno, L'espoir de Pandore - Pour une version réaliste de l'activité scientifique, La Découverte, [2001] 2007 [Extraits - Amazon]
    Les conceptions que les chercheurs, les journalistes, les décideurs et le grand public se font des sciences datent au mieux d'une cinquantaine d'années, au pire de deux siècles. Alors que les crises écologiques ont mis les activités scientifiques et les innovations techniques au cœur des débats contemporains, nous continuons à les penser comme on le faisait au temps de la lutte contre l'obscurantisme ou de la modernisation triomphante. Ce décalage empêche de réagir devant les imbroglios de politiques, de droit, de science et de technique dans lesquels nous nous trouvons chaque jour plus profondément emmêlés. On accuse souvent la nouvelle anthropologie des sciences et des techniques d'être "relativiste" et de mettre en péril, avec l'objectivité, aussi bien la paix civile que la morale. En menant le lecteur de la forêt amazonienne à l'histoire des techniques en passant par les laboratoires de Pasteur et de Joliot, sans oublier l'agora de Socrate, Bruno Latour montre pourquoi il est devenu indispensable d'offrir enfin une vision réaliste des sciences. En fin de compte, c'est toute la Constitution moderne qu'il faut peu à peu refaire. Ce livre est le compagnon de Politiques de la nature qui en prolonge l'entreprise du côté de la philosophie politique. La science est une chose trop importante pour être laissée aux seuls savants.
  • LATOUR Bruno, Politiques de la nature - Comment faire entrer les sciences en démocratie, La Découverte, [1999] 2004 [Extraits - Revue française de sociologie]
    L'écologie politique n'est pas destinée à sauvegarder la nature. Contrairement à la Naturpolitik, qui veut faire entrer la nature en politique, l'écologie politique considère que l'idée de nature est contre-productive. En effet, cette dernière suppose l'existence d'une monde unitaire de choses - des non humains - qui serait extérieur au monde pluriel des hommes et de ses cultures.
    Face à une science de droit divin, il nous faut retrouver le sens de la controverse.
    Comme le dit le mythe de la Caverne de Platon, le Sage est la figure qui veut apporter aux hommes le Vérité. L'écologie politique récuse cette approche et affirme que seule la confrontation des diverses paroles des sciences, des morales, de politiques, peut nous aider à comprendre les crises contemporaines, notamment environnementales et sanitaires.
    L'extension de la parole aux non humains (c'est-à-dire aux êtres, aux entités muettes de la nature) est l'un des enjeux majeurs actuels.
    L'une des thèses de l'écologie politique est qu'il nous faut refonder la vie publique en permettant l'émergence d'associations d'humains et de non humains. L'objectif est de passer d'un état de guerre civile entre la nature et la société à un état de paix civile.
  • LATOUR Bruno et HERMANT Émilie, Paris ville invisible, Les Empêcheurs de penser en rond, 1998 [Latour]
    Voici un livre d'avant-garde : du point de vue du texte, mais aussi des images et de la mise en page. On entre dans le texte comme dans un long couloir qui nous emmène dans tous les lieux de Paris où l'on prétend pouvoir « saisir » la capitale et nous la donner à voir entièrement. Mais à chaque fois on s'aperçoit que la ville reste invisible. On n'en saisit qu'un fragment et le travail est toujours à recommencer. Le sociologue Bruno Latour et la photographe Émilie Hermant ont été ensemble dans tous ces lieux, et la maquettiste nous oblige à faire le même parcours, du service des eaux à la Préfecture de Police.
  • LATOUR Bruno, Petite réflexion sur le culte moderne des dieux faitiches, Les Empêcheurs de penser en rond, 1996
    Tobie Nathan et son équipe m'ont accueilli pendant trois mois dans leur consultation d'ethnopsychiatrie. Isabelle Stengers m'a demandé de venir expliquer dans son séminaire l'effet d'une telle expérience sur cette anthropologie des modernes que je cherche à définir depuis quelques années. Les Empêcheurs de penser en rond m'ont proposé d'accueillir cette réflexion, très provisoire, afin d'accélérer le commerce entre ceux qui parlent des faits et ceux qui parlent des fétiches. J'ai accepté l'occasion qu'ils m'offraient de comparer certains effets de la sociologie des sciences avec certains traits de l'ethnopsychiatrie.
  • LATOUR Bruno, Le métier de chercheur, regard d'un anthropologue, INRA, [1995] 2001
    Deux mythes symétriques traversent nos sociétés. Selon le premier, entretenu par les chercheurs eux-mêmes, il est nécessaire de protéger l'activité scientifique de toute pollution par les idéologies, les intérêts, les passions, les modes. Selon le second, véhiculé par nombre d'autorités morales, intellectuelles, religieuses, c'est au contraire la société et ses valeurs qu'il convient de protéger contre les conséquences des progrès incontrôlés de la science et de la technologie. La science, répond le philosophe Bruno Latour, n'est ni hors ni contre la société, elle est tout simplement dans la société. Démontant au passage les rouages du capitalisme scientifique, qui constitue le premier ressort du dynamisme de la recherche, l'auteur montre comment les scientifiques sont engagés dans des réseaux socio-techniques qui se jouent des frontières classiquement établies entre science et politique, entre humain et non-humain. Ce texte décapant, tiré d'une conférence donnée à l'INRA, constitue une excellente introduction à l'œuvre de Bruno Latour et plus généralement à la sociologie des sciences. Destiné en priorité aux chercheurs, cet ouvrage très accessible s'adresse aussi à un large puplic.
  • LATOUR Bruno et LEMONNIER Pierre (sous la direction de), De la préhistoire aux missiles balistiques - L'intelligence sociale des techniques, La Découverte, 1994
  • LATOUR Bruno, Petites leçons de sociologie des sciences, La Découverte, [1993] 2007 [Extraits - Amazon]
    Réédition de La clef de Berlin et autres leçons d'un amateur de sciences sous un titre différent.
  • LATOUR Bruno, La clef de Berlin et autres leçons d'un amateur de sciences, La Découverte, 1993 [Amazon]
    Porte-clefs, ralentisseurs, ceintures de sécurité, chatières, grooms de porte, nous entrons tous les jours en relation avec des dispositifs que l'on ne peut sans dommage réduire à leur simple fonction d'objets techniques. Molécules, formules chimiques, cartes, diagrammes, microbes et galaxies, nous nous trouvons quotidiennement confrontés à des ensembles que l'on ne peut réduire sans risque à de simples faits scientifiques. Décidément, la connaissance est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux seuls savants. Amateur de science (comme on dit "amateur d'art"), Bruno Latour nous invite à "goûter" avec lui les techniques et les sciences, à en apprécier les forces et les faiblesses, à en critiquer la forme et la facture. Dans ce recueil de chroniques, il nous promène du bureau de Gaston Lagaffe, nouvel Archimède, aux anges du paradis, en passant par Berlin, les sols d'Amazonie, le fonctionnement du rein, et les cornéliens dilemmes d'une ceinture de sécurité... Dans un style allègre, il nous fait partager sa jubilation devant des objets et des faits qui mêlent toujours plus intimement les choses et les gens. Conçues pour un large public, ces leçons s'adressent à tous ceux qui ne peuvent se résigner à réserver le nom de culture aux seules oeuvres d'art, et qui cherchent à se former le goût pour les faits avérés comme pour les techniques efficaces.
  • LATOUR Bruno, Aramis ou l'amour des techniques, La Découverte, [1992] 2003 [Extraits - Amazon - Politix - Réseaux]
  • LATOUR Bruno, Nous n'avons jamais été modernes - Essai d'anthropologie symétrique, La Découverte, [1991] 2006 [Amazon - Latour]
    L'époque moderne se caractérise par la production d'objets techniques dont la nature n'est pas exclusivement scientifique ou technique, mais aussi politique, culturelle, ou économique. Aujourd'hui les scientifiques, les hommes de pouvoir et les industriels sont engagés dans la même histoire.
    Le discours critique sur la modernité n'est pas à la hauteur de la nature hybride des objets modernes : en un sens, il n'est donc pas vraiment moderne. Séparant ce qui est pourtant indissociable, il oppose la technique à la nature, l'inhumanité de la science à l'humanité des sociétés, la communauté des savants à celle des politiques.
    Comprendre le monde moderne et faire face aux problèmes qu'il pose, nécessite de prendre en compte sa nature hybride. Jusque-là réservé aux sociétés pré-modernes, le discours anthropologique devient alors susceptible d'analyser notre société moderne, elle aussi caractérisée par l'imbrication du naturel et du culturel, du technique et du politique, du mythique et du social.
  • LATOUR Bruno, La science en action - Introduction à la sociologie des sciences, La Découverte, [1987] 1995 [Amazon - Latour]
    Nous vivons entourés des produits de la technique, nos têtes sont pleines des résultats de la science. Pourtant, nous savons fort peu de chose sur la production des machines et sur la construction des découvertes, que nous recevons toutes faites. D'où viennent-elles ? Mystère... Il y a bien, pour nous l'expliquer, des scientifiques et des épistémologues, mais nous aimerions aller voir par nous-mêmes dans la littérature, dans les laboratoires, dans les bureaux d'études, dans les salles de conseil d'administration, chez les hommes politiques, comment se prépare ce monde dans lequel nous allons vivre. Impossible d'y pénétrer ? Pas si sûr. Car si la science faite est rébarbative et fermée, la science en action est ouverte et accessible. Depuis les années 1970, un immense domaine d'étude s'est ouvert qui a profondément renouvelé notre vision de l'activité scientifique. À partir d'anecdotes et d'exemples, ce livre dégage les règles de méthode qui permettront à ceux qui le souhaitent de continuer à suivre le travail des scientifiques et des ingénieurs. Car la science est devenue un vaste chantier où se forgent à la fois la nature et la société : comprendre une société, c'est dorénavant comprendre ses sciences et ses techniques en action.
  • ARVANITIS Rigas, CALLON Michel, LATOUR Bruno, Evaluation des politiques publiques de la recherche et de la technologie - Analyse des programmes nationaux, Economica, 1986 - La Documentation Française, 1991
  • CALLON Michel et LATOUR Bruno (sous la direction de), La science telle qu'elle se fait, La Découverte, 1991
  • LATOUR Bruno, Les Microbes - Guerre et paix des microbes suivi de Irréductions, La Découverte, [1984] 2001 [Extraits - Amazon - Annales]
    Réédition de Pasteur - Guerre et paix des microbes sous un titre différent.
  • LATOUR Bruno, Pasteur - Guerre et paix des microbes suivi de Irréductions, La Découverte,1984 [Extraits - Amazon - Annales]
    En étudiant le travail de Pasteur et des pastoriens entre 1870 et 1914, l'auteur montre comment la bactériologie et la société française se sont transformées ensemble. Ainsi, loin de réduire une science à son environnement social, c'est, au contraire, l'invention proprement politique d'une science, d'un savant et d'une époque qui se trouve mise en évidence. Pasteur apparaît, dans les détails de son travail sur les microbes, comme un remarquable sociologue et comme un fin politique, puisqu'il parvient à ajouter les microbes au corps social. Ce livre, paru en 1994, redonne aux hommes les forces minuscules qui les font grands et savants. Cet exemple, devenu classique en histoire sociale des sciences, invite à revenir sur la division entre rapports de forces et rapports de raison, entre politique et savoir. C'est l'objet de la seconde partie du livre, qui se présente comme un petit précis de philosophie dans lequel l'auteur se propose de pratiquer, au lieu des réductions qu'impose la division en science, nature et société, des "Irréductions". Celles-ci doivent permettre de rendre les sciences et les techniques moins opaques et peut-être moins périlleuses.
  • LATOUR Bruno et WOOLGAR Steve, La vie de laboratoire - La production des faits scientifiques, La Découverte, [1979] 2006 [Amazon - Revue française de sociologie]
    Comment travaillent les scientifiques ? Comment parviennent-ils à produire des découvertes ? Pour tenter de répondre à ces questions, le sociologue Bruno Latour a partagé pendant deux ans la vie quotidienne des chercheurs du laboratoire de neuroendocrinologie du professeur Roger Guillemin, à l'Institut Salk de San Diego (Californie). Avec la méticulosité et la patience de l'anthropologue, il a suivi les tâtonnements de cette équipe dans une recherche dont le résultat vaudra le prix Nobel de médecine à Roger Guillemin, en 1978. Le fruit de cette étude est ce livre exceptionnel, publié pour la première fois en 1979 et qui a véritablement lancé le domaine des nouvelles études sur la science. Soucieux de rompre avec les " visions exotiques ", voire magiques, de la science et de ses méthodes, Bruno Latour et son coauteur, Steve Woolgar, ont choisi en effet la voie rigoureuse d'une analyse enfin réaliste de la production de la science elle les conduit à rendre compte des actions et des hésitations des chercheurs dans un ouvrage qui se lit presque comme une enquête policière. Ce classique de la sociologie des sciences a profondément renouvelé aussi la philosophie des faits scientifiques.
  • LATOUR Bruno, Enquête sur les modes d’existence - Une anthropologie des modernes, La Découverte, 2012 [Latour - Fabula - La Vie des idées - Liens socio]
    Le spectre de la modernisation hante la planète. On compare les sociétés en s'interrogeant sur les avancées ou sur les reculs de ce front apparemment irréversible de modernisation. Or, chose étrange, on manque toujours d'une description anthropologique de ceux qui se désignent comme étant à l'origine de ce mouvement. Dans un précédent livre, Bruno Latour avait fait l'hypothèse que « nous n'avons jamais été modernes » : le développement des sciences et des techniques nous aurait entraînés dans une histoire d'attachements chaque jour plus intimes entre humains et non-humains. Une histoire tout à fait contraire de celle des Modernes s'émancipant toujours davantage de la nature.
    Pour repérer les valeurs multiples et contradictoires auxquelles tiennent ceux qui se disent Modernes, il faut accepter qu'il y ait plusieurs régimes de vérité, plusieurs types de raison, plusieurs modes d'existence dont l'enquêteur doit dresser avec soin les conditions de félicité et d'infélicité. On peut alors revisiter le coeur de notre vie collective : les sciences, les techniques, mais aussi le droit, la religion, la politique et, bien sûr, l'économie, la plus étrange et la plus ethnocentrique des productions. Et se poser autrement ces questions : Que nous est-il donc arrivé ? De quoi pouvons-nous hériter ? Qu'avons-nous en propre ? L'enjeu n'est pas mince au moment où les crises écologiques obligent toutes les sociétés à repenser ce qu'elles ont en commun.

Œuvres autour de Bruno LATOUR

  • AKRICH Madeleine, Sociologie des techniques, ENSMP, 1993
  • BUSINO Giovanni, Sociologie des sciences et des techniques, QSJ PUF, 1998 [Amazon]
  • BUSINO Giovanni, Critiques du savoir sociologique, PUF, 1993
  • CALLON Michel, LASCOUMES Pierre, BARTHE Yannick, Agir dans un monde incertain - Essai sur la démocratie technique, Le Seuil, 2001 [Développement durable et territoires]
    Des cultures OGM aux prudents atermoiements des décideurs à propos des règles de recherche sur les cellules souches en passant par les mesures contre l'effet de serre : sur ces dossiers fondamentaux, comment nos dirigeants peuvent-ils prendre des décisions alors qu'ils sont plongés dans les incertitudes les plus profondes ? Comment le citoyen profane peut-il exprimer son avis dans un débat scientifique de haut niveau ? Trois sociologues tentent d'imaginer un regard démocratique sur la science et le progrès.
  • DUBOIS Michel, La nouvelle sociologie des sciences, PUF, 2001 [Amazon]
    La nouvelle sociologie des sciences réunit un ensemble d'études consacrées aux programmes de recherche dits "fort" et "constructiviste". Ces programmes, véritables orthodoxies en sociologie des sciences, ont en commun de se focaliser sur le processus de la recherche et d'en donner une représentation singulière : "relativiste" pour le premier, "contingentiste" pour le second. Là où les ouvrages existants consacrés à ces programmes prennent essentiellement le parti de la description, il revendique celui de l'analyse critique. Il propose une réflexion d'ensemble sur les limites de ces approches sociologiques et sur la représentation des sciences qui s'y rapportent : limites de la conception générale de l'explication sociologique et de ses applications, du caractère inédit de ses thèses et principes généraux, de la transposition de données et démarches venues de disciplines voisines, etc. L'ouvrage vient à la suite de l'affaire Sokal au cours de laquelle les représentants de la nouvelle sociologie des sciences ont été ouvertement pris à parti par une partie de la communauté scientifique. Il n'invite pas à l'abandon de l'analyse sociologique du processus de recherche mais à une redéfinition des modalités de cette analyse.
  • DUBOIS Michel, Introduction à la sociologie des sciences et des connaissances, PUF, 1999 [Amazon - Revue pour l'histoire du CNRS]
    La sociologie des sciences a contribué, avec l'histoire et la philosophie des sciences, à enrichir notre connaissance des conditions d'exercice de la pratique scientifique. En analysant les formes de communication entre chercheurs, le rôle des normes professionnelles, la préparation des publications ou, le plus souvent, en entrant dans les laboratoires pour y suivre le cours ordinaire de l'investigation scientifique, les sociologues décrivent la complexité des mécanismes sociaux et cognitifs à l'oeuvre dans l'élaboration et la diffusion des innovations. Cette dynamique de recherche sociologique relative aux sciences et aux connaissances scientifiques n'a toutefois pas suivi une voie unique. L'ambition de cet ouvrage est d'offrir au lecteur, profane ou averti, une représentation de l'évolution plurilinéaire de la sociologie des sciences tout en confrontant plusieurs approches, d'origines théoriques diverses, autour d'un certain nombre de grands thèmes, parmi lesquels : principes fondateurs de la communauté scientifique, formes organisationnelles du travail scientifique, implications épistémologiques de l'analyse sociologique des sciences, détermination sociale du choix" des problèmes, du "contenu" des théories ou encore des "raisonnements" scientifiques.
  • DUBOIS Michel, Sociologies de l'envers - Éléments pour une autre histoire de la pensée sociologique, Ellipses, 1998
    Constitutive d'un équilibre instable entre mémoire et oubli, l'histoire de la sociologie est tout autant faite de célébrations que de relégations. Destiné à renouer un dialogue, depuis trop longtemps interrompu, avec les œuvres de Frédéric Le Play, Herbert Spencer, Gabriel Tarde, Ernst Troeltsch, George Herbert Mead et Gaetano Mosca, cet ouvrage se propose d'initier le lecteur à une autre histoire de la pensée sociologique : celle, occultée, d'œuvres hors normes qui, à travers la singularité de leurs trajectoires, donnent à voir les sources de la postérité.
  • HACKING Ian, Entre science et réalité - La construction sociale de quoi ?, La Découverte, [2001] 2008 [Amazon]
    «Je ne veux pas la paix entre le scientifique et le constructionniste. Je voudrais que l’on comprenne mieux comment ils sont en désaccord, et pourquoi ils sont inconciliables.» Tel est l’objectif poursuivi par Ian Hacking dans ce livre, désormais classique, où il procède à un examen minutieux des us et abus de ce maître mot du discours des sciences sociales contemporaines, la « construction sociale ». Construction sociale de quoi ?, demande Hacking : les faits, les catégories de genre, les objets, les quarks, la réalité, les maladies, les diagnostics, la pédophilie ?
    En dehors d’un usage inspiré par la mode du discours postmoderne, l’expression se trouve au cœur d’un ensemble impressionnant de recherches nouvelles et de travaux originaux sur les cultures, les sciences, les femmes, l’histoire, la nature ou la littérature. Mais si ce concept est incontestablement utile, il a parfois pris l’allure d’un slogan propre à déclencher l’ire agressive de certains scientifiques et philosophes dits « réalistes », qui voient dans l’idée même que la réalité soit le produit d’une construction sociale une négation relativiste de celle-ci. Écrit avec générosité et humour par l’un des plus éminents philosophes contemporains de la science, ce livre apporte des éclaircissements originaux sur les plus vieilles querelles de la philosophie, sur la nature de la connaissance scientifique et ses rapports au monde dans lequel nous vivons.
  • MESURE Sylvie et SAVIDAN Patrick (sous la direction de), Le dictionnaire des sciences humaines, PUF, 2006
  • STENGERS Isabelle, L'invention des sciences modernes, La Découverte, [1993] 2002 [Réseaux]
    "Il est prouvé que...", "du point de vue scientifique...", "objectivement, les faits montrent que"... Combien de fois de telles expressions ne scandent-elles pas le discours de ceux qui nous gouvernent ? Car, depuis que nos sociétés se veulent démocratiques, le seul argument d'autorité quant à ce qui est possible et ce qui ne l'est pas provient de la science.
    C'est cette fausse évidence, cette étrange identification des pouvoirs et des sciences qu'Isabelle Stengers conteste ici de manière radicale. Elle s'intéresse à l'image que la science donne d'elle-même : celle d'un savoir neutre et "objectif", chargé de dissiper les préjugés en dévoilant la vérité. En analysant la manière dont les sciences et les pouvoirs répondent à certaines questions - qu'est ce qu'une drogue ? qu'est-ce qu'un microbe ? comment guérit-on -, elle montre que cette image correspond plus à une légende dorée qu'à la réalité de la science "telle qu'elle se fait". Et que, loin de s'opposer, science et démocratie sont liées de manière cruciale. Car la rationalité s'est toujours construite en contestant les rapports d'autorité et les modes de légitimation dominants.
  • TRÉPOS Jean-Yves, La sociologie de l'expertise, QSJ PUF, 1996 [Amazon - Revue française de sociologie]
  • VINCK Dominique, Sciences et société - Sociologie du travail scientifique, Armand Colin, 2007
    Sciences et techniques sont plus que jamais impliquées dans nos grands problèmes de société. Explosion des nanotechnologies, controverse sur les OGM, changement climatique, etc., autant de thématiques dont la compréhension et la maîtrise impliquent aussi de mieux connaître les dynamiques sociales de fabrication de connaissances et des innovations. Le présent ouvrage, refonte complète de la Sociologie des sciences, relève ce défi. Il présente les différentes formes d'articulation sciences / société (émergence des sciences, dynamique d'innovation, démocratie technique) et les principaux mécanismes sociaux qui font vivre les sciences (institutions, organisations, échanges entre chercheurs, construction des contenus, etc.). Il permet d'appréhender la culture matérielle et cognitive d'un laboratoire comme le fonctionnement des marchés de l'emploi scientifique. Au-delà, en référence aux grands auteurs, courants de pensée et débats, il aide à mieux comprendre en quoi la société et ses décisionnaires contraignent le développement des sciences et des techniques, et en quoi les artisans de ces dernières imposent en retour leurs logiques propres. Il ouvre ainsi sur une sociologie de "la société des connaissances", la nôtre, encore bien trop limitée eu égard à la taille des enjeux.
  • VINCK Dominique, Sociologie des sciences, Armand Colin, 1995

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Liens

  • Centre de Sociologie de l'Innovation, CSI

Dossier créé le 29/11/2009 et mis à jour le 19/09/2017
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